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Attaque terroriste à Liège : la prison, école du crime pour les terroristes

L’attentat islamiste perpétré mardi 29 mai par le belge converti à l’islam Benjamin Herman et qui s’est soldé par la mort de deux policières (attaquées au cutter puis achevées avec leur propre pistolet), et d’un passant, lui aussi abattu par balles, n’est que le dernier en date d’une la longue série d’attentats perpétrés depuis les années 2000.


Malgré le déni des motivations islamistes du terroriste par nombre de bien-pensants, l’infraction a bien été qualifiée de terroriste par le Procureur du Roi belge. Les enquêteurs ont été surpris par la religiosité extrême de Benjamin Herman. Les services de police le connaissait déjà pour des faits de délinquance (braquage d'une supérette à Forrières (Wallonie) en 2008 ; multiples condamniations pour vols, coups et blessures, trafic de stupéfiants) puis comme salafiste. Son objectif était, conformément aux appels des idéologues jihadistes, de s'en prendre aux forces de l’ordre et aux institutions, c’est- à-dire à « l'Etat mécréant », hier la Belgique, avant-hier la France, et demain d’autres pays européens, le prochain sur la liste risquant d’être l’Italie, le pays de la catholicité (de nombreux textes islamistes évoquent spécifiquement « la conquête de Rome »).


Comme nombre d’autres attentats « low cost », celui de Liège a été commis avec peu de moyens (des cutters, des armes volées aux policiers) par un « jeune » délinquant multirécidiviste condamné à de nombreuses reprises. Passé par la case prison et connu des services de renseignement pour son récent engagement dans la mouvance islamiste radicale de salafiste-jihadiste, Herman, né à Rochefort, près de Namur, en 1982, a suivi les consignes des cerveaux du jihadisme moderne (de « troisième génération »), tels Aboubaker Al-Baghdadi, Abou Moussab Al-Suri ou le fameux et défunt Al-Adnani, ex-cerveau de Daesh, qui appellent, en se servant des moyens modernes de communications, un maximum de jeunes jihadistes à tuer « n’importe où n’importe comment » afin de « répandre le plus possible l’effroi et la peur dans le cœur du maximum de mécréants ».


L’extrême idéologisation et l’innocence trompeuse de la pratique religieuse


Le mode opératoire est désormais « classique » chez les terroristes dits hybrides c'est un terrorisme « low cost ». Benjamin Herman a porté plusieurs coups de couteau aux deux policières avant de subtiliser leurs armes pour les achever et tuer un passant de 22 ans.


Abattu après avoir pris en otage une employée d'un groupe scolaire, Herman a agi jusqu’à la fin selon les consignes de formation express d'appels au jihad tels que formulés dans les vidéos de propagande d’Al-Qaïda ou Daesh, dans leurs revues ou « agences de presse » en français (Dar al islam) ou en anglais (Inspire, Dabiq, Amaq, etc).


Loin d’être le fruit d’un « nihilisme » ou surgie de nulle part, la mort des « martyrs du jihad » est recherchée en elle-même pour accéder au paradis d’Allah. Cette idée de sacrifice suprême qui consiste à mourir et à faire mourir pour le règne d’Allah est fortement enraciné dans la sourate IX, 29 du Coran, puis dans toute une tradition islamique « classique » (hadith de la Sunna, Sira, Fiqh, etc. Elle est omniprésente sur le Web, dans les prisons et dans moults enseignements islamistes parfaitement tolérés dans nos sociétés libres à la fois perméables et, pour ainsi dire, suicidaires.


Les cibles sont des « mécréants », des « apostats » (comme l’une des policières belges, Soraya, coupables de s’être ralliés aux « infidèles ») et des forces de l’ordre, « coupables de persécuter les musulmans ». Les leitmotivs d'Herman sont la « vengeance des martyrs musulmans » tués par les « armées mécréantes » en Syrie ou ailleurs où la « punition des blasphèmes » commis par les « ennemis de l’islam ». Médiatiser l’acte barbare, même low-cost ou de « faible intensité ». Le but recherché est la médiatisation de l’acte jihadiste aux fins de susciter l’effroi dans la société « impie » et de faire parler de l’islam en mal (jihadisme) comme en bien (« pas d’amalgame »).


L’effet est à chaque fois garanti, c’est-à-dire un fort retour sur investissement en termes de « publicité », ce qui fait de nos médias et de notre attrait du sensationnel la meilleure arme des terroristes. A chaque attentat, le désir de rédemption lugubre du petit soldat terroriste incité à se faire sauter et à tuer a été attisé par les cyniques cerveaux jihadistes qui, eux ne se font pas sauter si allègrement et savent très bien ce qu’ils font et ont une réelle stratégie.


La seule différence entre Benjamin Herman et les terroristes antérieurs qui ont ensanglanté les ville de France, de Belgique, d’Espagne, de Suède, du Danemark, de Russie, d’Allemagne ou des Etats-Unis ces 15 dernières années, réside dans son origine: l’auteur de l’attentat du 29 mai dernier n’est ni un étranger (tchétchène, Marocain, Tunisien, Algérien, etc) ni un fils d’immigrés musulmans, ni même un descendant de la « troisième génération », mais un « Européen de souche ».


Comme tant d’habitants de « banlieues de l’islam » issus de familles européennes-chrétiennes, Herman a été acculturé dans son propre pays par une idéologie, anti-occidentale, anti-chrétienne, athéophobe, homophobe, judéophobe et apostatophobe qui est à la fois totalitaire et portée par une civilisation islamique extérieure revancharde.


Devenue « endogène » car désormais « internalisée », cette idéologie jihadiste low-cost, également qualifiée de nihiliste par les bien-pensants, serait « étrangère aux étrangers » et relèverait exclusivement de la responsabilité des autochtones. Comme si l’extrémisme n’avait jamais été importé d’ailleurs ou comme s’il était né en Bretagne ou en Normandie. En réalité, que les terroristes jihadistes s’appellent Kouachi ou Herman, Abdeslam ou Dupont, qu’ils soient peu pratiquants, ignorants, récemment convertis ou délinquants, cela ne veut dire ni qu’ils n’aient « rien à voir » avec l’islam ni que leur idéologie et leurs inspirateurs soient surgis de nulle part.


Qu’on le veuille ou non, ce totalitarisme a été importé via l’immigration et ses conséquences. Il a été diffusé et sponsorisé par les Etats islamiques « amis » que nous laissons saper les fondements de nos sociétés sur notre sol, sachant qu’en Belgique, les imams - même fanatiques - sont payés par l’Etat. De ce fait, dans les « quartiers », les mosquées radicales ou les prisons, les petits-blancs n’ont d’autre choix que de se soumettre (« aslam taslam » : « Soumets-toi et tu auras la paix », menace proférée par les envoyés de Mahomet aux Byzantins notamment) et de se convertir à la « vraie religion », s’ils veulent être « intégrés », respectés ou épargnés. Dans ces « banlieues » de l’islam où les autochtones chrétiens rasent les murs, c’est la « foi virile » (celle de Tyson, de Ben Laden et du rap) de l’islam qui permet à nombre de détenus « petits blancs » d’échapper au rackets, aux passages à tabacs, aux viols ou aux privations et autres humiliations qui sont monnaies courantes.


Herman n’est pas surgi de nulle part car les lieux où il a évolué sont des zones privilégiées de prosélytisme islamique et des viviers de recrutement pour les prédicateurs fanatiques. Ceux qui ont ont œuvré au renoncement de l’Etat régalien sont également coupables de cette situation.


Mêmes profils « connus des services», même récidive non anticipée, même laxisme judiciaire, même inadaptation des prisons…


Le profil du « petit blanc » Herman est similaire à ses tristes prédécesseurs d'origine étrangère. Incarcéré depuis 2003, Herman venait de bénéficier d’une permission pénitentiaire de deux jours « pour préparer sa réinsertion » en vue de sa libération, après quoi il aurait dû regagner sa cellule de la prison de Marche-en-Famenne. Comme tant d’autres islamodélinquants avant lui, il a bénéficié des largesses du système judiciaire, si cléments avec des gens qui ne pourraient pourtant être neutralisés, vu leurs profils, que s’ils étaient définitivement mis hors d’état de nuire, isolés ou encore éloignés à l’autre bout de la terre...


Mais le bagne n’existe plus, la peine de mort non plus, et les prisons, véritables incubateurs de prédateurs violents et de terroristes islamistes, sont à la fois trop pleines, pas du tout adaptées à la menace et dotées de trop peu de moyens, comme nos services de renseignements structurellement et financièrement incapables de suivre tous les radicalisés répertoriés. Ainsi qu’en ont témoigné les surveillants et des codétenus de Herman, aucun doute ne pouvait subsister quant à sa conversion à l’islamisme, en prison, et quant à sa radicalisation salafiste extrême et continue. Déterminé jusqu’à la mort, l’auteur de l’attentat barbare de Liège a crié à de nombreuses reprises "Allah ouAkbar" pendant ou après la fusillade et il a parlé très ostensiblement des « martyrs musulmans de Syrie » lorsqu’il a tiré à bout portant sur ses victimes.

Ceci montre une fois de plus la préparation idéologique et mentale des jihadistes, puis le fait que l’acte islamo-terroriste est le fruit d’un processus d’idéologisation et de préparation d’une très grande puissance, mais que nos sociétés consuméristes nient ou sous-estiment. Celles-ci devraient pouvoir l’anticiper, mais elles ne peuvent pas juguler ce phénomène d’idéologisation car elles sont prises au piège de leur « islamiquement correct », de leur mauvaise conscience qui les empêche, au nom de la « tolérance », de distinguer entre ce qui est du domaine du religieux, même « intégriste » et ce qui est du domaine de l’idéologie totalitaire, frontière quasi inexistence en matière d’islamisme.


C’est ainsi que, sous couvert de « droit à la différence » et de « liberté religieuse », nos sociétés ouvertes à tous les vents et malades de leurs complexes inhibiteurs et aveuglants, laissent prospérer un totalitarisme civilisationnel antioccidental sur leur sol sous prétexte que cet ennemi à la fois extérieur et désormais intérieur revêt l’habit de la liberté de pratiquer sa religion. Cette confusion-capitulation sera tôt ou tard fatale si un arrêt net n’est pas marqué rapidement. Car nous ne relançons pas une puissante et ambitieuse machine à assimiler, alors plein de Herman s’islamiseront de façon convulsive et radicale, les plus durs passant à l’acte et les autres adhérant de façon moins brutale à des valeurs civilisationnelles hostiles… Une pensée pour Cyril, Soraya et Lucile, les trois derniers vrais martyrs, au sens chrétien du terme, de cet attentat islamiste.


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