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Islamophobie ou reductio ad Hitlerum ?

Est-il encore possible, au pays de Voltaire, d'écrire sur l'islam et l'islamisme autrement que de façon apologétique, « islamiquement correcte », d'exprimer son refus de l'obscurantisme islamiste sans être ipso facto rangé dans la catégorie diabolisante de « l'islamophobie » et du « racisme »? Les procès en sorcellerie dont ont été victimes ces derniers temps ceux qui dénoncent la progression du totalitarisme islamiste et ses compagnons de route occidentaux (islamologues/islamophiles, antisionistes radicaux, lobbies pro-saoudiens, etc), montrent que la chose est devenue difficile.

Rappelons tout d'abord aux professionnels de l'indignation « antiraciste » sélective, qui voient dans les revendications islamistes de simples « droits à la différence » et dénoncent comme « islamophobes » ceux qui mettent en évidence la nature totalitaire de l'orthodoxie islamique à laquelle se réfèrent les islamo-terroristes, que les Musulmans sont les premiers à déplorer la sclérose de l'Islam. Nos néo-censeurs « islamiquement corrects » ignorent-ils les écrits du Voltaire musulman Ibn Warraq, les indignations de Rachid Kaci, Aziz Sahiri, Souheib Bencheikh ou Dalil Boubakeur, en guerre contre le Tabligh ou les Frères Musulmans (consacrés par les pouvoirs publics), les études de Mohamed Charfi, président de la Ligue tunisienne des Droits de l'Homme, qui explique l'incompatibilité de l'orthodoxie islamique avec la démocratie libérale, ou encore le courageux essai de Latifa Ben Mansour, Frères musulmans frères féroces (Ramsay)?

Contrairement à ce qu'écrivent des spécialistes auto-proclamés du « racisme » fort appréciés en milieu islamiste (cf oumma.com) pour leur anti-sionisme militant, les intellectuels musulmans qui ont perdu des proches dans la guerre contre la barbarie verte ne confondent pas « islamophobie » et « anti-islamisme ». Ils sont bien plus indignés par la propension des intellectuels occidentaux à se coucher devant le projet islamiste de conquête du genre humain. Ce qui scandalise les Musulmans « de gauche », c'est la nouvelle trahison des clercs de la « gauche » européenne, qui pousse la haine de soi jusqu'à trouver des vertus aux Fous d'Allah et qui refuse obstinément de voir dans le totalitarisme vert l'équivalent de la peste brune qu'ils combattent avec tant de vigilance lorsque les « fascistes » sont judéo-chrétiens. Comme si les « fascistes verts » dénoncés par Rachid Boudjedra n'existaient pas, comme si les racistes, les antisémites et les fachos étaient tolérables dès lors qu'ils ne sont pas des Occidentaux, seules incarnations possibles du Mal. Mais il est vrai que pour nos « antifascistes » professionnels qui ne conçoivent la réalité que lorsqu'elle est « idéologiquement conforme » (trotskisme, thierry-meyssanisme, etc), les morts palestiniens tombés sous les balles des « fascistes israéliens » sont bien plus victimes que les centaines de milliers de martyrs du génocide soudanais ou de la guerre civile algérienne, sacrifiés sur l'Autel de l'islamiquement correct. D'où l'absence de mobilisation pour ces morts non « homologués » que d'autres « islamologues » imputent d'ailleurs aux « services secrets » (algériens, etc), en vertu de l'adage « le responsable est celui à qui profite le crime ». La CIA serait donc le véritable maître d'œuvre du 11 septembre et le Mossad le vrai commanditaire des attentats du Hamas et des actes antijuifs des banlieues ! Aussi ceux-là mêmes qui soumettent leurs opposants à la reductio ad Hitlerum font-ils du « négationnisme en temps réel », selon la formule d'Alain Finkielkraut.

Le président d'SOS-Racisme, Malek Boutih, refuse quant à lui toute complaisance lorsqu'il déclare dans l'Express du 9 mai 2002 : " Les islamistes ont des méthodes de fascistes. […]. Moi, je ne veux pas d'organisations islamistes en France, même si elles prennent le faux nez d'associations culturelles ou caritatives. Derrière le travail social, on propage la haine ». Par contraste, on est en droit de se questionner sur les raisons qui poussent des journalistes spécialistes de « l'antiracisme » à faire l'apologie des Frères musulmans et à exonérer d'authentiques fascistes verts. C'est ainsi que dans les colonnes d'un quotidien du soir (25 janvier 2002), Xavier Ternisien présente le cheikh de Médine Aboubakr Al-Djazairi, auteur de La Voie du musulman (Ennour, 1999), régulièrement invité à venir fanatiser nos beurs, comme un représentant de la tendance « modérée du salafisme ». Au lecteur d'en juger plutôt : "Il est du devoir des musulmans, […] de se doter de toutes sortes d'armements et de se perfectionner dans l'art militaire, […] défensif, mais aussi offensif, pour que le Verbe de Dieu soit le plus haut […], de fabriquer tout genre d'armes, même au détriment de la nourriture, de l'habillement et du logement dont on peut se passer. Alors le jihad sera accompli dans les conditions les plus satisfaisantes" (pp. 371-372). Il est vrai que depuis le 11 septembre, il suffit de condamner formellement les méthodes de Ben Laden pour passer pour un « modéré »…

Considérant les masses musulmanes désoeuvrées comme de nouveaux prolétaires désormais numériquement plus importants que les Juifs, donc « électoralement corrects »…, prisonniers d'idéologies tiermondistes et anti-sionistes fondées sur la perception manichéenne de la victime arabo-musulmane persécutée par le bourreau « judéo-croisé » (Ben Laden et les « josé-bovistes » ou autres anti-américains d'extrême-gauche ont les mêmes ennemis…), la Gauche ne veut admettre que le retour du totalitarisme, du racisme et de l'intolérance, passe par le Sud et est principalement le fait de l'islamisme, même si l'exotisme « anti-impérialiste » de ce dernier lui confère une apparence « progressiste ». On comprend mieux pourquoi ceux qui voient des nazis partout (banalisant ainsi gravement le nazisme puis offensant ses six millions de victimes) occultent soigneusement l'« Ur-fascisme » (Umberto Eco) et l'antisémitisme bien réels des Islamistes, comme par exemple le Parti des Musulmans de France, qui distribuait place de la République le 19 mai dernier des tracts antisémites lors d'une manifestation pro-palestinienne, aux cris de « mort aux Juifs ». On y attend toujours les contre-manifestants « anti-fascistes » qui s'étaient mobilisés contre Le Pen… De la même manière, certains « spécialistes » de l'extrême-droite (s'apparentant plus des indicateurs de police qu'à des chercheurs) sévissant dans des fanzines trotskistes ont tenté de minimiser les actes anti-juifs commis par des Beurs en les accusant d'être « manipulés par le Front national ». Certes, les liens existent entre l'extrême-droite et les Islamistes : le dernier numéro de la revue du GUD qui vante l'alliance islamo-nazie depuis le grand Mufti de Jérusalem jusqu'à nos jours ; les liens tissés par la nouvelle droite avec la nébuleuse islamiste, notamment en Italie, où le leader « brun-vert », Claudio Mutti, alias Omar Amine, membre du groupe islamiste Al-Mourabitoun (qui a mis à prix la tête d'Oriana Fallaci), édite les Protocoles des Sages de Sion ; sans oublier le site révisionniste pro-nazi Radio Islam d'Ahmed Rami, sont des illustrations parmi d'autres. Mais rappeler que les plus grands exportateurs des Protocoles des Sages de Sion sont l'Arabie Saoudite et la Syrie, que les imams salafistes prêchent dans les banlieues la judéophobie islamiste la plus « orthodoxe », qu'une vague de haine anti-juive gagne le monde arabo-musulman, coûte beaucoup à une certaine gauche « islamiquement correcte ».

En tentant simultanément de faire taire les résistants au totalitarisme islamiste, taxés "d'islamophobes", en niant les attentats du World Trade Center sous prétexte que cette catastrophe contredit la pravda « anti-impérialiste », les nouveaux « maîtres censeurs »[1], héritiers du totalitarisme rouge, se comportent comme des complices du fascisme vert. Conscients que leur posture néo-totalitaire est injustifiable, les nostalgiques de Trotski et Pol Pot et leurs idiots utiles « anti-mondialisation », dont l'idéologue Toni Negri, abondamment diffusé en France, demeure la référence suprême des Brigades rouges, n'ont d'autres choix que la stratégie oblique des procès d'intention et des constructions révisionnistes. Rencontrant fort peu de résistance sur leur chemin - la reductio ad Hitlerum et la diabolisation-culpabilisation de l'Autre sont redoutables - ils dictent depuis 1968 leur conduite aux politiques et aux intellectuels, terrorisent la droite comme la gauche. Lorsque des juges prononcent des mesures d'expulsion de dangereux islamistes, DAL et les M° Coutant-Peyre & Co (proches de Carlos et Garaudy…) parlent de « convois de la mort ». Adeptes du viol de Mémoire permanent, ils donnent le ton en matière d'immigration et d'islamisme, menaçant en permanence leurs contradicteurs d'une fatwa en « hitlero-titisme». Si l'on veut vraiment éviter que l'extrême-droite arrive au pouvoir, il serait temps, comme le réclame Jean Pierre Chevènement, que l'autorité de l'Etat soit réaffirmée et que le débat intellectuel ne soit plus dominé par les professionnels de l'invective et des groupuscules d'extrême gauche drapés du manteau de « l'antifascisme ». , héritiers du totalitarisme rouge, se comportent comme des complices du fascisme vert. Conscients que leur posture néo-totalitaire est injustifiable, les nostalgiques de Trotski et Pol Pot et leurs idiots utiles « anti-mondialisation », dont l'idéologue Toni Negri, abondamment diffusé en France, demeure la référence suprême des Brigades rouges, n'ont d'autres choix que la stratégie oblique des procès d'intention et des constructions révisionnistes. Rencontrant fort peu de résistance sur leur chemin - la reductio ad Hitlerum et la diabolisation-culpabilisation de l'Autre sont redoutables - ils dictent depuis 1968 leur conduite aux politiques et aux intellectuels, terrorisent la droite comme la gauche. Lorsque des juges prononcent des mesures d'expulsion de dangereux islamistes, DAL et les M° Coutant-Peyre & Co (proches de Carlos et Garaudy…) parlent de « convois de la mort ». Adeptes du viol de Mémoire permanent, ils donnent le ton en matière d'immigration et d'islamisme, menaçant en permanence leurs contradicteurs d'une fatwa en « hitlero-titisme». Si l'on veut vraiment éviter que l'extrême-droite arrive au pouvoir, il serait temps, comme le réclame Jean Pierre Chevènement, que l'autorité de l'Etat soit réaffirmée et que le débat intellectuel ne soit plus dominé par les professionnels de l'invective et des groupuscules d'extrême gauche drapés du manteau de « l'antifascisme ».

* Auteur de Guerres contre l'Europe, les Syrtes, 2002.

[1] Cf, Elizabeth Lévy, Les Maîtres censeurs, ed

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