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Biographie d'Alexandre del Valle 

 

Essayiste, Consultant, enseignant-chercheur et éditorialiste 

Alexandre del Valle, né en 1969, est géopolitologue, docteur en Histoire contemporaine, Habilité à Diriger les Recherches (HDR en science politique) à l'Université Nice Côte d'Azur,  Professeur à l’IPAG,  intervenant régulier à Kedge Business School, à la LUISS Business School (Rome) et à l'ILERI, et chroniqueur et auteur de nombreux articles et ouvrages de relations internationales et géopolitique.

A l’âge de douze ans il fit la rencontre du résistant historique, ex-Ministre gaulliste du Travail Jean Mattéoli, par ailleurs alors président des Villages d’Enfant SOS (où Del Valle passé 13 années de sa jeunesse quand il devient Pupille de l’Etat à la suite de la perte de ses parents). Ce premier contact précoce avec une figure historique du gaullisme le marqua à vie car c'est Jean Matteoli qui l’encouragea, durant les années qui suivirent, à poursuivre des études et qui le parraina en plus tard quand il intégra l'équipe de l'ancien président de la Région Ile de France, Christian Giraud (RPR), autre gaulliste historique et chrétien de conviction comme Del Valle. Son attachement à la République et aux valeurs nationales ressortira renforcé par cette "méritocratie française" qui donne ses chances à tous et qui permet à ceux qui veulent bien jouer le jeu de s'intégrer même s'ils viennent d'ailleurs ou ont connu la pauvreté. Ainsi, après une enfance mouvementée et des premiers échecs scolaires, Del Valle passera à Marseille en 1988 son baccalauréat en candidat libre puis (Lycée Nord "Saint Exupery") et commencera des études de commerce international avant de passer le concours d'entrée à Science-Po Aix en Provence en 1990.

 

Etudes 

 

Del Valle est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence (1992), section Relations Internationales-option Monde arabe (avec notamment les Professeurs de renom Bruno Etienne, Jean-François Mattei et André Martel). Il obtient ensuite un DEA européen d’Histoire des Doctrines politiques et des institutions Politiques, à l’université de Giurisprudenza de Milan en coopération avec la faculté de droit d'Aix; un DEA d’histoire Militaire -Sécurité –Défense à l’Université Montpellier III (en coopération avec l'IEP d'Aix), puis intègre la PREPA-ENA à Science Po Paris et suit le DEA de Gilles Kepel sur l'islamisme radical, avant de rejoindre l’équipe de recherches doctorales d'Yves Lacoste (1996, GRAG, devenu "Institut français de géopolitique"), à l'Université Paris-VIII. Sa thèse de Doctorat de géopolitique, initiée au GRAG sur le thème des liens entre les administrations américaines et les mouvements islamistes, interrompue sur les conseils d'Yves Lacoste qui l'incitera à en faire un premier ouvrage, sera finalement soutenue bien plus tard à Montpellier III (2015, Université d'Histoire Paul Valéry, avec le professeur Carol Iancu, spécialiste de la Shoah en Europe de l'Est et de l'antisémitisme européen et arabe). Elle portera sur “ L'Occident face à la seconde décolonisation portée par les idéologies islamistes et indigénistes, de la guerre froide à nos jours ». Del Valle y analyse dans le cadre d'une démarche "interactionnelle" et "holistique", le phénomène totalitarogène de "seconde décolonisation" et compare l’islamisme radical avec les autres idéologies totalitaires et indigénistes radicales de type anti-occidentales. Il a soutenu son HDR en 2019 à l'Université Nice Côte d'Azur sur le thème des "transitions démocratiques comparées entre les pays des printemps arabes et la Turquie post-kémaliste à l'aune des succès ou échecs des révolutions arabes et de l'islamisme djihadistes.

D'un point de vue personnel, Alexandre del Valle, qui est toujours resté indépendant, a suivi des séminaires de géopolitique privés dispensés par son ami et maître le Général Pierre Marie Gallois, puis énormément appris au contact d'autres grands officiers supérieurs français de renom comme le général Jean Salvan, ex-chef de la Mission Militaire Française auprès du Commandement de l'OTAN en Centre-Europe, Promu Général de Corps d'Armée, qui enseigna la stratégie et la géopolitique, notamment à l'Institut d'Études Politiques de Bordeaux et avec qui Del Valle participa à de nombreux échanges et conférences; le général russologue Henri Paris, membre du Parti socialiste, ancien conseiller du Premier ministre pierre Mauroy et des ministres de la défense, Jean Pierre Chevènement et Pierre Joxe, présidant du club politique de réflexion "Démocraties", dont Del Valle a été membre actif; le général Eric de La Maisonneuve, ex-Directeur de la Fondation pour les Etudes de défense - FED (1994-96) et ex-Chargé de mission au cabinet du ministre puis du chef d’état-major de l’armée de Terre (1997-98), Fondateur de la « Société de Stratégie » et de la revue AGIR, revue générale de stratégie (Del Valle en a été membre et contributeur); puis enfin du Général de corps d'armée Bertrand de la Presle, ex-commandant de la FORPRONU en ex-Yougoslavie et Gouverneur des Invalides, avec qui il échangea et apprit beaucoup, notamment sur les guerres yougoslaves, et qui lui apporta un éclairage précieux pour la rédaction de son second ouvrage, Guerres contre l'Europe (2000, Les Syrtes). 

Alexandre del Valle fréquenta aussi aux côtés des généraux Salvan et Gallois précités le club de géopolitique informel organisé par Marie France Garaud dans le cadre de sa revue Géopolitique, et donna de nombreuses conférences et cours de séminaires auprès de sections régionales ou nationales de l'Institut de Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN), le CHEM (Centre de Hautes Etudes Militaires), de l'Ecole militaires et autres organismes de formations militaires, y compris le Conseil de Sécurité suisse ou les écoles de guerre en Serbie et en Italie.

 

Parcours professionnel 

 

A son arrivée à Paris en 1997, Alexandre del Valle intègre la Fonction publique et réalise son stage de titularisation au sein du Secrétariat National à la Défense Nationale. Il quitte progressivement la fonction publique française pour s’installer, en 2008, à Bruxelles comme collaborateur parlementaire du député européen, journaliste, ex-Directeur du Corriere della Sera, l'égypto-italien Magdi Cristiano Allam, élu sous les couleurs du parti centriste-catholique italien UDC (Unione del Centro), puis participera, toujours à Bruxelles, en 2011, à la fondation d’un Institut de conseil géopolitique, avant de cofonder, en 2019 le Think tank "Multipolar World Institute". Déjà, entre les années 2001 et 2012, Del Valle participa à la fondation du Think tank Daedalos Institute of geopolitics (Nicosie), consacré à la géopolitique de la Méditerranée, en partenariat avec l’Université de Nicosie et sous l'autorité du Professeur Michel Korinmann, avant de devenir chercheur-associé à l'Institut Choiseul, en tant que directeur de l'Institut à Bruxelles (2008-2010).

Del Valle a toujours enseigné les relations internationales et la géopolitique, tout d'abord à l’Ecole de Guerre économique (1999-2000), à l’Università europea di Roma (2010-2011) et à l’Université de droit de Metz-Nancy (2011-2012). Entre 2012 et 2017, il a enseigné à Excellia Group comme professeur associé, puis a intégré, en 2019, l'IPAG Business School. Il est également chercheur-associé au sein du Center of Foreign and Political Affairs (CPFA, avec Randa Kassis), en charge du Moyen-Orient et de la Turquie, puis, depuis 2019, du Centre Français de Recherches sur le Renseignement (CF2R, dirigé par le géopolitologue stratège français Eric Denécé).

 

Activités de chroniqueur-éditorialiste et essayiste 

 

Alexandre del Valle a eu une activité parallèle de journaliste dès 1993 en tant que rédacteur en chef-adjoint de la revue marseillaise Nouvelle Liberté (liée à l'UDF local), et cette précision est importante lorsque que l'on lit les récits polémiques de ses détracteurs qui réduisent son passé de tout jeune chroniqueur-étudiant à des articles qu'il avait donné durant ses années aixoises au fanzine étudiant Muninn animé par des jeunes de l'IEP Aix-en-Provence liés à la nouvelle droite néo-païenne, à laquelle Del Valle n'a jamais adhéré, sachant que ses écrits dans cette revue, repris à son insu par une autre revue controversée, Réfléchir et Agir, portaient sur "Les juifs et les chrétiens en terre d'islam" et l'islamisme radical.  n'avaient rien à voir avec la ligne éditoriale supposée sulfureuse de cette revue), puis dans Le quotidien parisien La Une (1998-1999), le Figaro Magazine (1997-2000), le Figaro (pages opinion, 2000-2005), Spectacle du Monde (1998-2006), France Soir (2006-2010), Il Liberal (Italie, 2010-2011), et surtout Atlantico depuis 2010 dans lequel il tient une rubrique-éditoriale (« géopolitico-scanner »), sans oublier de façon régulière Valeurs Actuelles (tribune hebdomadaire online). Il contribue également à de nombreuses revues universitaires ou à conseil scientifique (Hérodote, 1997), Stratégiques (1998), Géostratégiques (2001-2002), Risk (2010), Conflits; Revue des Deux Mondes (2014), Géoéconomie (Institut Choiseul); Les Cahiers de l'Orient; Politique Internationale (depuis 2001), etc. 

Il publie son premier ouvrage en 1997, « Islamisme et États-Unis : une alliance contre l’Europe » (Age d’Homme), réédité en 2001 et préfacé par le général Pierre-Marie Gallois (1911-2010), son maître revendiqué en géopolitique, puis ensuite une quinzaine de livres inédits (France, Italie, Pays-Bas, Yougoslavie, Espagne, Brésil-Portugal), dont plusieurs ont été traduits, et dont le dernier s’intitule : « Le Projet », co-écrit avec le grand Reporter franco-iranien Emmanuel Razavi (2019). Voir bibliographie exhaustive en rubrique bio.

 

Parcours idéologique et géopolitique

 

Après sa rencontre avec le résistant gaulliste historique Jean Mattéoli, qui l’a parrainé à Paris et qui l’a marqué, il est devenu un proche ami et disciple du Général Pierre-Marie Gallois (résistant historique et initiateur auprès de Charles de Gaulle de la "force de frappe nucléaire française") à la fin de ses études, dans le cadre des interviews de la revue gaullliste Nouvelle Liberté de Marseille qu’il animait. Gallois préfacera son premier ouvrage ("islamisme-Etats Unis, une alliance contre l'Europe", d'ailleurs post-facé par l'ex-Grand Reporter du journal Le Monde, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz). Pierre Marie Gallois sera pour lui un mentor, un ami et un maître, il l’introduira auprès des éditions franco-suisses l’Age d’Homme qui éditeront deux de ses ouvrages, et il participera avec à nombre de colloques et conférences publiques, sur la géopolitique, la Serbie, l'islamisme, notamment à la Mairie du IXème arrondissement de Paris alors tenue par l'ancien ministre de De Gaulle et ami de Del Valle, Gabriel Kaspereit. 

Souverainiste marqué par la pensée de Pierre Marie Gallois, au départ fortement anti-américain (cf son premier livre Islamisme Etats-Unis) pour ce qu’il perçoit d’une utilisation de l’islamisme à des fins de destabilisation de la Russie, des Balkans, de l’Europe et des régimes arabes laïques (thèse d’ailleurs vérifiée au regard du chaos semé au Proche-Orient avec l’installation de tyrans islamistes en remplacement de dictateurs qui ne l’étaient pas), il devient moins violemment atlantiste au fil des années tout en continuant à prôner dans la tradition gaulliste-souverainiste une indépendance des Nations et de la défense française et européenne vis-à-vis des Etats-Unis. En effet, il privilégie l’idée d’une alliance des pouvoirs occidentaux contre la menace de l’islamisation, et dans la ligne du général Gallois, il continuera de dénoncer les interventions militaires anglo-américaines, atlantistes (Serbie, Irak) et même françaises (Libye), qualifiées de "neo-impérialistes" et responsables de l'explosion de la menace islamiste et jihadiste au Moyen-Orient et en Afrique.

Chrétien traditionnel au départ (Marseille, Aix-en-Provence), aidé pour ses études par les Villages d'Enfants et l'Opus Dei ("centre Adrech", d'Aix), il se laïcisera dans les années 2000 mais gardera toujours un attachement à la pensée catholique traditionnelle et à l'orthodoxie (qu'il estime conserver la christianisme originel), et prône l'attachement aux racines chrétiennes de la France et de l’Occident qu’il qualifie de "judéo-chrétien" et qu'il invite à se réenraciner dans son héritage spirituel et identitaire dans le cadre d'un "monde multipolaire" ou l'universalisme néo-impérialiste de l'Occident doit laisser la place à un "recentrage géocivilisationnel" fait de non-ingérences et de respect des souverainetés nationales. 

 

Critique/Controverses

 

Alexandre del Valle est avant tout un « politologue international engagé », comme l’écrira un autre ami et maître de Del Valle, l’ancien journaliste du journal Le Monde, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, gaulliste-souverainiste et marseillais comme lui. La méthode géopolitique de Del Valle, héritière du Général Gallois et d'Yves Lacoste, vise à analyser "l'influence du milieu sur l'Homme" puis les "rapports de puissances et de forces" (Gallois), ainsi que les "rivalités de pouvoirs sur des territoires" et les "représentations antagonistes en tant que forces motrices de l'Histoire" (Lacoste). Cette méthode, qui n'est pas une science, mais plutôt une "démarche géopolitique" Lacoste), est fondée sur le pragmatisme, l'analyse interactionnelle et multidisciplinaire nécessairement "politiquement incorrecte" des enjeux de puissances actuels. Le prisme est évidemment celui, très "politiquement incorrect" mais indéniable, des "intérêts nationaux ou géoéconomique" et "géo-civilisationnels" des acteurs géopolitiques. Ces derniers sont en général des Etats-Nations, mais ils peuvent aussi être des entités non-étatiques transnationales. C’est en ce sens d’abord que Del Valle use des mots « ennemi » et « menace », que la mauvaise foi seule permet de classer en jugement de valeur quand ils ne désignent que des positions dynamiques. Il en va de même pour le paradigme huntingtonien du "choc des civilisations", auquel Del Valle adhère en grande partie (cf sa "politique de civilisation" ou paradigme "géo-civilisationnel"), réduit de façon manichéenne et stupide à une vision belliciste alors que ce paradigme, au départ conçu académiquement par le grand historien Fernand Braudel, ne nie ni les échanges entre civilisations, ni les mutations, ni le désir de paix. Ce paradigme décrit simplement la pertinence et la pérennité des facteurs identitaires dans l'histoire humaine et la polémologie. 

 

De l'inanité du procès d'intention en "islamophobie" 

 

Sur le supposés et stérile clivage qu’il opérerait entre musulmans et non-musulmans, l'accusation "d"islamophobie" est d'autant plus ridicule que Del Valle n'a eu de cesse de travailler et coopérer puis échanger avec nombre de penseurs et intellectuels arabo-musulmans (dont l'ex-Recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, les militants associatifs et politiques Rachid Kaci, Jbil Kébir, Aziz Sahiri, etc), les Universitaires et ex-ministres du Shah d'Iran, Houchang Nahavandi et Eshan Naragui, l'imam Chalghoumi, l'intellectuel-conseiller de la Mosquée de Paris Amar Dib, le géopolitologue Khattar Abou Diab, le Centre de Recherches sur le Moyen Orient (CEMO), sans oublier l'ex-Ambassadeur de Tunisie Mezri Haddad, l'ex-Premier Ministre algérien Si Ahmed Ghozali, ou encore la philosophe Razika Adnani, etc. Les détracteurs de Del Valle, mais aussi de nombreux musulmans eux-mêmes accusés de façon orwellienne d'Islamophobie, comme Boualem Sansal, Kamel Daoud, Ibn Warraq ou Zineb, commettent la faute analytique et morale attribuer à l’auteur la responsabilité de ce que lui et d'autres "anti-islamistes" pourtant humaniste et "intégrationnistes" ne font que constater/déplorer, à savoir la radicalisation islamiste néo-totalitaire d'une partie significative du monde musulman et de l'islam, dont les musulmans non extrémistes sont les premières victimes en nombre de morts annuels et privation de liberté. Il ne faudrait pas l'oublier, y compris ou même surtout d'un point de vue antiraciste sincère.  Ces détracteurs "facilitateurs d'islamisme", complices ou "idiots-utiles" du totalitarisme islamiste passent en effet sous silence son plaidoyer incessant pour que les musulmans (de France et d’ailleurs) reçoivent le soutien qu’ils méritent dans leur lutte pour s’intégrer pleinement aux nations dont ils sont citoyens. En ce sens, il existe une différence fondamentale entre, d'une part, l'anti-islamisme de Del Valle ou Razika Adnani qui ne diabolisent par l'islam en tant que foi privée, mais plaident en faveur d'une réforme-aggiornamento condition sine qua non pour extirper de cette grande religion ses textes légitimant la violence et l'intolérance; et, d'autre part, l'anti-islamité de principe de ceux qui ne font aucune différence entre l'islamisme totalitaire, les textes de l'islam, les musulmans et la violence jihadiste sans laisser aux fidèles mahométant une quelconque voie médiane "réformiste" leur permettant de continuer à croire en se libérant d'un corpus médiéval belliciste totalitaire qui demeure la source majeure du totalitarisme islamiste.

 

Du "point Godwin" opportuniste en guise d'argumentation

 

Pour étayer les accusations de radicalité, ses détracteurs assumés issus de l’extrême-gauche et des milieux islamistes et anti-racistes-indigénistes anti-Occidentaux, n’ont rien trouvé de mieux que d'exhumer de très anciennes publications de Del Valle (voire rubrique bio) datant des années 1990, notamment des extraits du mémoire de DEA de Del Valle sur les "juifs et chrétiens en terre d'islam" ou sur "l'islamisme radical" parus en feuilletons dans une revue d'étudiants aixoise dite « néo-païenne » (Muninn, dont on aura bien du mal à trouver un exemplaire en circulation) et dont le druidisme folklorique "néo-païen-nouvelle droitiste" permettra à ses détracteurs de créer le mythe disqualifiant d'un Del Valle à la généalogie occulte "nouvelle droitiste" donc fascisante ou crypto-nazi (carrément) au nom du syllogisme suivant: "Hitler était entouré de SS "néo-païens" adeptes du Wallala nordique, donc les Néo-païens européens sont tous "nazis-fascistes", donc toute personne qui les croise, fréquente ou écrit dans une revue paganisante (même antifasciste) est nazi"....

 

On s’étonne tout d’abord de ce que l’auteur soit jugé entièrement à l’aune de son lieu de publication et non du contenu (del Valle écrivait notamment pour dénoncer l'antisémitisme de la nouvelle droite, le nazi-fascisme pangermaniste et même le néo-paganisme, lui qui était un villiériste catho-tradi assumé, et ses détracteurs marxistes omettent de faire les recherches qui s'imposent ou même de relire les compte-rendus des procès en diffamation intentés par Del Valle à ses détracteurs dans lesquels il a prouvé que cette revue (Muninn), alors dirigée par une "anarchiste-syndicaliste" assumée, fille d'antifranquistes catalans et antifasciste, Anita Dreyer, accueillait ses articles comme gratte-poil catholique extérieur et la plume d'étudiants de tout bord dont des ultra-libéraux-libertaires. Surtout, les anti-Fa qui ont tenté depuis des années de souiller l'honneur de Del Valle ne font jamais fait mention de bien plus nombreux articles alors donnés par lui dans des fanzines catholiques ("revue des Chrétiens d'Antioche et de tout l'Orient" publiée à Perpignan et au Liban par l'abbé Tournyol du Clos de la Fraternité Saint Pierre, revues du mouvement ICTUS, revue La Nef, Famille Chrétienne, etc) ou encore dans la revue marseillaise du docteur très catholique Giraud (Nouvelle Liberté/Nouveau Libéral), liée aux milieux conservateurs de droite UDF de Marseille et dont Del Valle fut rédacteur en chef adjoint, ce qui est bien plus la marque d'un engagement et implique bien plus d'assumer la ligne éditoriale que d'écrire comme électron libre catho dans une revue druidique comme le fanzine Muninn. 

Enfin, dans le cadre de nombreux procès en diffamation engagés par Del Valle contre ses détracteurs du MRAP, du Monde, de Canal Plus et de Raslfront (qu'Alexandre del Valle a parfois gagnés: Canal Plus; MRAP, et dont il a été parfois débouté (Raslfront), ses détracteurs ont jeté malhonnêtement le doute en parlant de "défaite", comme si les accusations de fascisme-néo-paganisme avaient été avérées (ce qui ne fut pas le cas), et comme si le fait d'être débouté (ne pas réussir à faire condamner le diffamateur) équivalait à être soi-même reconnu coupable...

 

En réalité, le tribunal de la 17ème chambre correctionnelle de Paris précisa très clairement ce point dans ses attendus/jugements finaux en précisant que: "les accusations portées par ses détracteurs assumés contre del Valle, dont on ne préjuge aucunement de la légitimité, l'ont été "à tort ou à raison, dans le cadre de débats polémiques entre parties engagées dans des bords différents-opposés". Et comme l’expliquent très bien Anne Vigerie sur le site féministe du CERF, qui a repris tous les attendus des juges de la 17 ème chambre, ainsi que les synthèses de son avocat Gilles William Goldnadel, « la justice n’a donc jamais reconnu que les diffamations visant Alexandre del Valle auraient été fondées sur le fond». 

 

Dénonciation de la nouvelle judéophobie

 

Durant les mêmes années 1999-2002, Alexandre del Valle défend de plus en plus dans ses conférences et écrits, notamment dans la page opinion du Figaro, la communauté juive française alors victimes d'attaques judéophobes arabo-islamistes dans les banlieues, et même l'Etat d'Israël, « alors victimes d’une vague de haine sans précédent », dont il revendique le "droit à la sécurité". Il estime qu'il n'est plus possible aujourd'hui en France de dénoncer la judéophobie d'origine arabo-islamique sans être qualifié d'« agent sioniste » ou de « complice du colonialisme israélien » et d'être catalogué islamophobe ou raciste. Il rappelle que les premières victimes du « totalitarisme islamiste » sont des musulmans et que les « défenseurs » de la lutte antiraciste feraient mieux de dénoncer ce «fascisme vert » plutôt que d'essayer de « fasciser la communauté juive ». Il dénonce la "nouvelle trahison des clercs "  de « la gauche et de l'extrême-gauche", engluées dans leurs idées tiers-mondialistes et antisionistes qui ne veulent pas admettre que le retour du totalitarisme, du racisme et de l'intolérance, passe également et même surtout, actuellement, par le sud ("fascisme du sud" ou "fascisme vert", et qu'il est désormais principalement le fait de l'islamisme totalitaire».

 

Quand le disciple d'illustre Résistants est réduit à un proche de "collabos" à peine croisés : le grand renversement

 

La sélectivité des publications et conférences de Del Valle  les plus "discutables" recensées par ses détracteurs (notamment une conférence malheureuse donnée en 1998 par Del Valle à Lyon en présence d'un "collabo" historique ou d'un "révisionniste" que l'auteur ne connaissait pas et avec qui il ne partagea pas l'estrade, puisqu'il y exposa seul devant son micro les thèses de son ouvrage Islamisme Etats-Unis), au détriment des bien plus nombreux conférences, articles, ouvrages et fréquentations de Del Valle dans des contextes opposées avec de bien plus nombreux illustres résistants historiques (voir bio infra), suffisent à disqualifier les attaques de ses détracteurs. Hélas, la règle de la désinformation réside dans ce constat qu'une intox, une rumeur, souvent reprises sans nuances comme on le voit dans la partie "controverses" de wikipedia apparemment animée par des juges à charge, ou simplement un fait isolé de son contexte et interprété de façon tendantieuse, peut être colporté et cru des années après les démentis...

 

Reductio ad hitlerum et attaques ad hominem : quand les détracteurs de Del Valle  sont à court d'arguments et déplorent qu'aucune de ses analyses n'ait été démentie par les faits! 

 

Alexandre del Valle rappelle qu'en tant que géopolitologue, chercheur, écrivain, chroniqueur, auteur d’une pléthore d’articles, et professeur, ayant participé à plus de 1000 conférences depuis 1994, sans compter des dizaines de salons du livre (Figaro, B'nai Brith, Courtoisie, Mairie de Paris, mairie de Nancy, Toulon, Wizo, etc, et de multiples séminaires en France et en Europe, il n'y a pas lieu de rougir ou de se repentir ad vitam aeternam pour une seule conférence inopportune. Ceci dit, la seule fois de sa vie où il a parlé, sans le savoir, non pas à côté, mais face à un "collabo" (dans la salle) ou à un révisionniste, est plus une erreur de renseignement qu'une faute morale, car ce jour-là, il croisa le fer avec la salle, un peu comme Raphael Enthoven à la Convention de la droite, et il est fier d'avoir peut être réussi ce jour-là à faire changer d'avis un antisémite, un complotiste ou un révisionniste dans le public, ce qui est une façon de combattre la vraie extrême-droite de façon mille fois plus efficace et courageuse que le moralisme des anti-fa qui ne font que créer des fachos partout à force d'en voir où il n'y en a pas et au lieu de faire changer par le débat des idées. 

 

"Lanceur d'Alertes"? 

 

En dehors des ridicules polémiques autour de Muninn ou de la conférence "scandaleuse", ce qu’on met  moins en avant est peut-être le plus important de son travail, à savoir qu’il est un débatteur et, selon le mot de son ami et co-écrivain, Emmanuel Razavi, un "lanceur d’alerte", au sens géopolitique du terme. Depuis plus de vingt ans, Alexandre Del Valle met en effet à nu les dynamiques qui menacent la liberté, la démocratie et la civilisation occidentales. Ses écrits reflètent son désir de transmettre au lecteur les outils nécessaires pour analyser des situations complexes, et dont les tenants et aboutissants ne sont pas toujours mis en vitrine. 

Libre de sa pensée, Alexandre del Valle est de ceux qui préfèrent analyser les problématiques que de les tourner pour s’en faire un manteau idéologique, dont il suffirait de le revêtir pour recueillir illico l’allégeance d’un camp qu’on pensera toujours celui du bien. Dans ce contexte, et en tant qu'analyste indépendant, il revendique le DROIT inaliénable de débattre avec qui il veut et de n'être justiciable que des idées et engagements qu'il porte et assume par écrit et à l'oral, et non d'idées ou actions qu'on lui prête du seul fait qu'il a croisé X ou parlé à côté d'Y. La technique de diabolisation est connue, elle fonctionne de moins en moins, et seuls ceux qui le veulent bien et ne vérifient pas les faits seront convaincus. Del Valle a rappelé dans des interviews rares, car il se justifie très rarement (voire l'ITW au Jérusalem Post, "J'en ris"), qu'il parlé "presque partout", et même travaillé pour des bords différents: un ministère gaulliste RPR, une Région RPR, une Région PS, un parlementaire italien du Centre. Son Cabinet de consultings a accepté un rapport pour le compte du Groupe ENL (populistes unissant la Lega, le RN, etc) sur Mediapart, rédigé par un consultant étranger et indépendant, mais en tant que consultant lui-même, Del Valle a collaboré, ce que taisent ses détracteurs sélectifs, pour un parlementaire du groupe PPE (centre droite), fait des rapports pour le groupe souverainiste du Parlement européen (ECR), puis donné des prestations et conférences pour le Groupe Socialists and Democrats. De la même manière, dans le passé, Del Valle est allé aussi bien à une réunion géopolitique très à gauche de la Revue Hérodote où il a écrit, au Centre Karl Marx avec la "société des Amis du Monde Diplomatique", alors même que cette revue l'a diffamé et attaqué maintes fois. Del Valle a également débattu 3 fois avec Tariq Ramadan, une fois avec Noël Mamère, et même une fois, et de façon courtoise, avec Dominique Soto, président d'SOS Racisme, sans oublier des conférences dans des sections de la LICRA, du BNAI Brith et du CRIF archi connus pour leur engagement contre l'extrême-droite. Et bien qu'étant lui-même issu de la droite catholique-gaulliste pasqualienne-villiériste et disciple du gaulliste de gauche Pierre Marie Gallois grand résistant et soutien officiel puis ami de Jean-Pierre Chevènement, Del Valle ne rougit pas d'accepter de parler PARTOUT, et il serait allé parler au siège du PC s'il avait été invité et irait dédicacer son dernier ouvrage sur les Frères musulmans dans une mairie communiste ou socialiste s'il était invité comme il le fut une fois dans une mairie FN et tant de fois dans des mairies RPR-UDF, UMP-LR ou autres. Mais il est vrai que cette indépendance de mouvements et d'esprit, assez aisée et courante en Italie, au Portugal ou en Argentine, est hélas totalement étrangère à la mentalité française révolutionnaire-républicaine nostalgique de la terreur et de la Guillotine et référence suprême de tous les dictateurs rouges ou verts formés à la Sorbonne et qui ont autant coupé de têtes que de langues et ont vu dans le génocide des Vendéens catholiques sous la Terreur une source d'inspiration majeure...

Pour conclure, dans le cadre de pareille démarche géopolitique, qui n'est pas plus "bisounours" que "fascisante" (in medio stat virtus), mais simplement pragmatique, puisqu'elle étudie "les représentations antagonistes", il n'y pas de mauvais débat et de manichéisme, et de même que le spécialiste de la météo qui annonce  de la pluie ne peut pas être accusé de faire pleuvoir ou d'inonder les villes, de même ne peut pas être accusé de bellicisme le géopolitique/stratège qui ne fait que décrire scénarios ou risques "dérangeants" (éclatement de l'UE, confrontations Occident-Russie; guerre Chine/Pakistan, Pakistan/Inde, Inde/Chine ou encore Etats-Unis/Chine, Arabie/Iran, Turquie/Grèce-Egypte ou encore Egypte-Ethiopie sans oublier les risques climatiques, terroristes, migratoires, les chocs civilisationnels ou les conflits religieux ou séparatistes. Comme l'explique Lao Tseu, "les paroles agréables sont rarement vraies et les paroles vraies sont rarement agréables". Le géopolitique qui se respecte, comme le médecin consciencieux, ne craint ni le diagnostic ni le constat accablant. Il est donc bien trop facile de passer sous silence la nuance et de faire de son auteur un « radical » en ne mettant en avant que 1/1000 de ses conférences ou articles innombrables et variés afin de détruire la réputation quand on arrive pas à contredire les thèses. 

 

Voir aussi Del Valle Wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_del_Valle

Voir aussi Del Valle Wikiquote: https://fr.wikiquote.org/wiki/Alexandre_del_Valle

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