Symboles religieux : la troublante convergence des “luttes” de la France insoumise et des organisati
Certains députés de la France insoumise ont décidé de demander le retrait du drapeau européen dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, au motif qu'il serait inspiré d'un symbole chrétien.
Atlantico : Y a-t-il une convergence d’idées entre l'extrême gauche et les islamistes radicaux ? Comment les deux se rejoignent-ils ?
Alexandre Del Valle : C'est une question fondamentale, souvent caricaturée, mais qui fait référence à une réalité idéologique et géopolitique profonde et lourde d’effets. Il s’agit tantôt d’une convergence, tantôt d'une alliance en bonne et due forme, face à des ennemis communs et dans le cadre d’un objectif convergeant de déstabilisation de « l’Etat-bourgeois » et de la civilisation judéo-chrétienne occidentale.
Certes, l'extrême gauche marxiste, fondamentalement anti-religieuse, matérialiste, anticléricale et athée, semble être au départ l’ennemie philosophique la plus radicale de l’obscurantisme islamiste. A ce titre, on se rappelle que, pendant la guerre froide, le « monde libre » a financé et aidé nombre de groupes islamistes pour combattre « l’empire du Mal » (URSS), puis les partis communistes dans les pays arabes et les Etats socialistes en général.
Mais dans un autre contexte que la guerre froide, depuis l’aventure de la Tricontinentale, et surtout depuis une quarantaine d’années, en Iran et dans les démocraties occidentales, on a assisté également à un mouvement diamétralement opposé qui a vu le renforcement de l’alliance entre une grande partie de l'extrême gauche tiers-mondiste et subversive d’une part, et, de l’autredes mouvements islamistes radicaux dont l'ennemi commun est l’Occident capitaliste judéo-chrétien.
Des points communs négatifs
Certes, il s’agit là d’une « alliance négative », puisque l'extrême gauche partage avec l’islamisme radical anti-occidental une même haine envers les Juifs-sionistes, Israël, le christianisme, la civilisation occidentale « croisée-impérialiste », la société de consommation, l’individualisme et la démocratie libérale, ce qui fait tout de même de nombreux points communs négatifs.
Des points communs positifs
Parmi les points communs positifs, peu nombreux, on trouve certes une propension à l’égalitarisme et une même passion internationaliste-universaliste utopique. Cela s’est traduit dans les années 1970-1980 par l’alliance révolutionnaire entre les religieux chiites et les partis communistes et gauchistes en Iran avec la révolution islamiste de l’Ayatollah Khomeiny, puis dans la synthèse « islamo-marxiste » des Moudjahidines du Peuple, sans oublier les ancêtres du Hezbollah libanais. Côté sunnite, on doit mentionner le premier idéologue de référence du jihadisme, Sayid Qutb, figure des Frères musulmans, ex adepte du léninisme qui en a adapté le modus operandi et la praxis à l’islamisme radical frériste.
Islam et « French theory »
A un autre niveau, plus franco-français, on retrouve cette alliance « Rouge-Verte » dans le soutien d’une grande partie de la gauche marxiste hexagonale à l’Ayatollah Khomeiny et aux propos élogieux de Foucault et Sartres à propos de la révolution islamiste iranienne de Khomeiny. On retrouve ce phénomène avec les récents propos de Jean-Luc Mélenchon qui déplore le caractère « confessionnel » chrétien du drapeau européen et ne rate jamais une occasion de dénoncer l’intolérance catholique et chrétienne, mais qui ne veut jamais fustiger nominé ment l’islamisme, fut-il radical ou même terroriste. Cette Vieille alliance apparemment contre-nature ne date donc pas d'hier et elle unit depuis des décennies des extrémistes islamistes et des révolutionnaires marxistes tous les deux farouchement anti-occidentaux et unis dans la volonté de déstabiliser les Etats-nations « croisés-impérialistes »ou de subvertir leurs valeurs universalistes. Comment ? D'un côté, les islamistes prônent un communautarisme islamiste, une séparation juridico-morale de facto ou de jure entre musulmans et non-musulmans (« apartheid volontaire), ceci afin de saper le processus d’assimilation et d’intégration et, de l’autre, l'extrême gauche appuie ce type de projet visant à déstabiliser la société occidentale dans le cadre de l’impératif révolutionnaire de démantèlement de « l’Etat bourgeois capitaliste » et de la civilisation judéo-chrétienne « aliénante » honnie.
Autre combat commun fondamental, du point de vue de la stratégie de mobilisation : la lutte contre Israël et le sionisme, obsession commune des deux mouvances idéologiques : dans les manifestations pro-Palestine ou « anti-Israël », en France ou ailleurs, les observateurs sont souvent frappés par le mélange entre militants d'extrême gauche antisionistes pourtant violemment athées et radicaux islamistes judéophobes adeptes de la théocratie califale et de la Sharià qui punit de mort l’athéisme...
Pour récapituler, les Rouges et les Verts convergent dans une même détestation de l’Etat-nation occidental, d’Israel et des Etats-Unis, et dans une même haine contre la civilisation judéo-chrétienne et les sociétés libérales-démocratiques et capitalistes, fondée sur l'individualisme et le libre-arbitre. Ces sociétés « ouvertes » pour paraphraser Karl Popper, sont communément combattues par les systèmes totalitaires pourtant très antinomiques que sont le communisme et l’islamisme, lesquels prônent tous deux un « homme nouveau » totalement contrôlé et embrigadé et dont l’individualité et la liberté d’expression sont happées par l’idéologie collective englobante.
De ce fait, on peut dire que si tout oppose philosophiquement l’extrême gauche communiste et l'islamisme, presque tout les réunit sur le plan de la praxis et des détestations convergentes. C'est donc à une « alliance négative » que nous avons affaire, et l’histoire montre que les êtres humains sont parfois plus sûrement unis face à des ennemis communs que par leurs affinités de valeurs… J’affirme par conséquent depuis des années, dans tous mes ouvrages, notamment Le Totalitarisme islamiste (2002) et Les vrais ennemis de l’Occident (2016), que l’alliance rouge-verte est extrêmement dangereuse pour la survie même des sociétés ouvertes, gangrénées par les activistes de l’islamisme radical aidé en cela par ses alliés tiers-mondistes d’extrême-gauche et de gauche.
En France, a-t-on des exemples de ce phénomène ? Et à l'étranger ?
Pour l'étranger on peut citer plusieurs exemples.
D'abord en Angleterre avec le mouvement "Respect" qui unissait dans les années 2000 des mouvements révolutionnaires trotskistes et des islamistes radicaux proches des Talibans et des Frères musulmans. Cette coalition radicale, qui était la voix des pires islamistes de Londres, sous couvert notamment de dénonciation de la guerre anglo-américaine en Irak, permit l’élections de candidats aux élections du Grand Londres. En Iran, nous avons déjà fait allusion à la stratégie de l’Ayatollah Khomeiny qui, non seulement fut soutenu au départ partout ce que l’on faisait alors en matière de tiers-mondisme et de radicalisme gauchiste anti-occidental, mais aussi par la quasi-totalité des groupes d’extrême-gauche iraniens et même du parti communiste officiel iranien, le Toudeh. On sait que ce fut grâce à l’appui des « forces révolutionnaires » marxistes que le Shah d'Iran put être vaincu par les adeptes de Khomeiny, au départ minoritaires, mais épaulés par les forces de gauche et d’extrême-gauche qui détestaient autant le Shah (pro-américain et pro-israélien) et qui furent éliminées cyniquement dès qu’elles cessèrent d’être utiles aux Pasdarans et aux Mollahs. A l'époque, on observa une grande convergence entre le PC iranien, les mouvements d'extrême-gauche internationaux et les islamistes iranien. En Irak et au Liban, pareille alliance entre marxistes et néo-islamistes khomeynistesprésida au succès idéologico-politique actuel du Hezbollah. Rappelons d’ailleurs que le Hezbollah et la République islamique iranienne sont très populaires à Cuba, au Venezuela, en Bolivie, en Equateur, au Nicaragua ou au Pérou, c’est-à-dire dans les pays d’Amérique latine les plus anti-américains, les plus à gaucheet les plus révolutionnaires (« révolution bolivarienne » de Chavez), et que cette popularité ne s’explique là aussi qu’en vertu de l’« alliance négative » anti-impérialiste et anti-occidentale décrite plus haut.
Plus proche de nous, on peut aussi citer le cas de Molenbeek en Belgique (Bruxelles),où l’ancien maire (« bourgmestre ») de gauche,Philippe Mouraux, fit construire le plus grand nombre de mosquée salafistes au mètre carré, soit 22 moquées salafistes sur 24, ceci dans une logique à la fois de gauche anti-chrétienne et antisioniste et surtout électoraliste. Son but politique était, sous couvert de « lutte contre l’islamophobie » et de promotion du « multiculturalisme », de « fidéliser » ses électeurs arabo-marocains réislamisés, majoritaires dans cet arrondissement. On sait aussi depuis les attentats de Bruxelles et Paris (2015-2016), que Molenbeek est devenu depuis l’épicentre du jihadisme européen et qu’y ont transité untrès grand nombre de jeunes terroristes « européens » liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.
Les trotskistes français
En France, les mouvements trotskistes révolutionnaires, bien plus subversifs et internationalistes que les léninistes-staliniens classiques, ont soutenu depuis les années 1990 les islamistes radicaux en Europe, notamment les associations et leaders issus des Frères musulmans. On se rappelle d’un George Marchais, qui dénonçait l’immigration (« hostile aux travailleurs » français), et des mairies communistes qui empêchaient la construction de mosquées. Toutefois, depuis les années 2000, on observe une contamination du PC anciennement patriotique par la stratégie subversive rouge-verte anti-nationale prônée par les Trotskystes pro-islamistes. Ces derniers agissent d’ailleurs à la fois par électoralisme et par doctrine révolutionnaire. Leur but est de draguer les voix des populations islamiques réislamisées et victimisées à souhait et remontées contre l’Etat-laïque « mécréant ». Il consiste aussi bien entendu à recruter de nouveaux prolétaires de substitution ou « forces révolutionnaires opprimées ». Grâce au travail d’entrisme et de propagande extrêmement efficace et relayé par moult médias bien installé - de Politis au Monde en passant par le Monde Diplomatique, les Inrock ou l’ancienne équipe de Canal Plus - cette gauche radicale trotskisante et pro-islamiste a réussi à diffuser sa stratégie au sein d’une grande partie de la gauche plus modérée mais adepte du relativisme et du terrorisme politiquement correct et dont le leitmotiv quasi obsessionnel est la lutte contre la supposée « islamophobie ». Tel est notamment le combat d’un Olivier Besancenot, d’un Jean Luc Mélenchon, d’une Clémentine Autain,ou d’une Danièle Obono, puis de leurs cautions morales ou universitaires que sont le MRAP, la Ligue des Droits de l’Homme, Edwy Plénel, Pascal Boniface, Thomas Guénolé, Vincent Geisser (CNRS), ou autres associations dites antiracistes mais radicalement opposées à tout ce qui est occidental, judéo-chrétien, catholique ou « sioniste » et très liées à la nébuleuse trotskisante.
On se rappelle que, peu après les attentats de l’hyper-casher et de Charlie Hebdo, Jean-Luc Mélenchon avait refusé catégoriquement de critiquer l'islam politique ou même l’islamisme radical comme cause du terrorisme jihadiste, notamment dans l’émission Les Grandes questions de FOG consacrée au terrorisme islamiste à laquelle j’avais participé. Mélenchon se cantonna à faire le procès du seul catholicisme et ne cessa de botter en touche lorsqu’on lui demandait de désigner la menace islamiste.
De la même manière, on ne peut qu’être frappé par la similarité de la stratégie adoptée par Clémentine Autain, qui, interrogée sur RMC par Jean-Jacques Bourdin sur la menace islamiste, tenta jusqu’au bout de dédouaner l’islamisme afin de ménager un électorat « musulman » qu’elle ou Mélenchon assignent à islamisme. Tout se passe en effet comme si les nouveaux gauchistes post-modernes ou « néo-réactionnaires » ne souhaitent pas transmettre aux fils d’immigrés musulmans assignés à islamisme le progressisme anticlérical qu’ils dirigent en revanche sans retenue contre l’Eglise catholique. Mélenchon et Autain sont ainsi bien plus à l’aise dans la dénonciation du danger blanc-chrétien et « fasciste » que dans celle du danger islamiste ou « islamo-fasciste » qu’ils banalisent au grand dam des derniers adeptes de la gauche républicaine cohérente mais très minoritaire représentée par Malek Boutih, Manuel Valls, Caroline Fourest, Charlie Hebdo ou Ni Putes ni Soumises. On peut également mentionner dans la même veine le cas de Danièle Obono, également élue de la France Insoumise de Mélenchon, qui a carrément remis en question le caractère scientifique de la radicalisation. Quant à un autre adepte de Trotski, qui probablement lu le livre de Edwy Plenel, Pour les Musulmans, Olivier Besancenot, il a été jusqu’à organiser, lors des universités d’été de son parti le NPA, une manifestation de soutien au burkini, dans le cadre d’une mise en scène où ses militants se sont baignés habillés en signe de solidarité avec les musulmanes en burkini visées par une mesure d’interdiction édictée par plusieurs mairies et de ce fait présentées, comme l’ensemble des femmes portant le voile islamique ou la burka, comme des « opprimées » et des victimes de la « République islamophobe ».
La grande théorie de ces personnalités politiques et médiatiques serait que les juifs-sionistes et leurs alliés « croisés » chrétiens-occidentaux « impérialistes » sont des « oppresseurs » par essence et que les musulmans seraient des victimes par nature, car « traités comme les juifs pendant la Seconde guerre mondiale ». C’est en substance ce qu’on dit Edwy Plenel, dans son plaidoyer en faveur des Musulmans « opprimés » par la République laïcarde et victimes de la « pire » forme de racisme que serait « l’islamophobie », ou Jean-Luc Mélenchon, qui a osé comparer récemment le sort des Musulmans dans la République à celui des Protestants massacrés lors de la Saint Barthélémy et des Juifs génocidés par les Nazis durant la seconde guerre mondiale…
Il serait naïf de penser que les idéologues néo-gauchistes, trotskistes ou anti-impérialistes qui véhiculent cette vision paranoïde croient sincèrement et in petto à cette vulgate, car l’extrême gauche diffuse ce sentiment de persécution porteur de radicalité revancharde au sein des masses islamiques dans le double but d’en faire des réservoirs d’électeurs et des soldats révolutionnaires d’appoint. En effet, le musulman issu de l’immigration - comme en général les « minorités visibles », seules éligibles au statut de victimes à l’exclusion des minorités judéo-chrétiennes blanches - est destiné à être récupéré comme un « prolétaire » de substitution depuis que le marxisme révolutionnaire et les syndicats communistes ne recrutent plus. L’objectif stratégique des idéologues d’extrême-gauche est de persuader les musulmans de France et d’Occident qu’ils sont des victimes par excellence et que les forces de gauche radicales sont leurs protecteurs et alliés naturels face aux « oppresseurs mécréants et laïcards islamophobes ».
Cette alliance anti-occidentale est sismique et dangereuse, car l’histoire et la science polémologique montrent qu’il est très facile de faire croire à une minorité déshéritée qu'elle est plus persécutée qu'elle ne l'est réellement, puis, corrélativement, de lui faire croire que tous ses maux sont la faute de la majorité « infidèle » post-coloniale. La conséquence de l’intériorisation de cette représentation sismique est hautement explosive, car cela revient à les inviter à ne jamais se remettre en question, à ne jamais interpeller les sources théologiques coraniques et shariatiques de la violence islamique, puis au contraire à flatter un suprémacisme afro-islamiste et anti-occidental revanchard. La république va le payer très cher dans un avenir proche. Et les sociétés occidentales, qui ont été baignées dans cette doxa depuis des décennies via le terrorisme intellectuel du politiquement correct, en paient déjà toutes le prix en matière de difficulté d’intégration et en matière de montée du communautarisme et de radicalisation islamo-terroriste.Ce phénomène est grave, car le sentiment de persécution inhérent au mythe de « l’islamophobie occidentale » - dont parlent constamment les gauchistes et les islamistes - est aussi le carburant du terrorisme d’Al-Qaïda et surtout de Da’ech, qui mettent la lutte contre « l’islamophobie » de l’Occident au centre de leur propagande totalitaire et de leur processus de mobilisation, à côté des théories conspirationnistes qui participent aussi de cette même vision paranoïaque. Les spécialistes de la criminologie et de la psychopathologie savent très bien que la paranoïa, la diabolisation de l’autre - vu comme responsable de tous le maux - puis le principe de déresponsabilisation permettent de fabriquer des prédateurs vindicatifs sans pitiés.
On peut dire que l'extrême gauche proche du NPA, des Insoumis ou des Indigènes de la République,utilise le prolétariat de substitution afro-islamiste comme une sorte de bélier, d’armée révolutionnaire dans son combat contre l’Occident judéo-chrétien dont il veut la perte. Cette alliance rouge-verte qui banalise la haine et le racisme anti-occidentaux sous couvert d’antiracisme à sens unique et qui déresponsabilise les musulmans en les invitant à se réfugier dans le communautarisme confessionnel victimaire au lieu de s’identifier à la communauté nationale réduite ad hitlerum et à la colonisation, est dangereuse car cela peut aller jusqu'à provoquer un jour une guerre civile si ces forces rouges-vertes continuent à opposer les Français « de souche » fils de bourreaux colonialistes aux musulmans « opprimés » fils de colonisés et victimes des premiers. Cela justifie parfaitement les propos tenus par Manuel Valls lorsqu'il a dénoncé l'idéologie « islamo-gauchiste » de Mélenchon et d’autres récupérateurs du malaise islamiste des banlieues. Et l’on voit ici que la fracture autour de cette question divise le PS lui-même, notamment depuis que la tendance Hamon, pro-islamiste et influencée par les idées trotskystes, l’a emporté au PS sur la tendance républicaine-laïque patriotique incarnée par Valls, Malek Boutih, ou jadis Jean Pierre Chevènement.
Pourquoi cet acharnement à lutter contre le drapeau européen ?
Toute la stratégie de Jean-Luc Mélenchon est de ne pas rater une seule opportunité pour critiquer le passé chrétien de la France, on dirait que tout son calcul est de diaboliser la France catholique majoritaire au profit de la minorité islamique en voie de radicalisation. Ce n'est pas le calcul de quelqu'un qui veut accéder à la présidence et plaire à tous les Français, ce n’est pas la choix d’un républicain laïque idéaliste qui veut intégrer tous les enfants de la France multiple dans le creuset républicain comme il le prétend, mais celui d’un politicard et d’un tribun opportuniste qui veut fédérer les parias, les revanchards, les frustrés et tous les révolutionnaires en les appelant à renoncer à l’intégration. Son calcul, c'est de devenir et rester durablement le chef de file des rebelles dressés contre l’ordre établi et dont l'électorat afro-musulman a vacation à devenir le coeur. D’où les propos de Danièle Obono qui a participé à l'université d'été des "Indigènes de la République" et du « camp d’été décolonial » interdits aux blancs-non-musulmans. Cette alliance rouge-verte révolutionnaire est radicale et explosive, mais elle est électoralement logique. Mélenchon veut fidéliser son noyau électorat prolétaire qui est composé de deux blocs, celui du lobby des fonctionnaires, des syndicats et du PCF, puis celui des « minorités visibles » qui représente la plus grosse réserve de nouveaux militants ou « marge de progression » électorale. Le fameux « camp d’été décolonial » des "Indigènes" -interdit aux Blancs et aux non-musulmans - a lui-même prôné la « non-mixité » et donc le séparatisme ethno-confessionnel donc une forme de racialisme. On invite ainsi à ce « camp décolonial » décomplexé que les gens qui n'appartiennent pas à la civilisation judéo-chrétienne-blanche occidentale majoritaire, ceci dans le cadre d’un néo-racisme à l’envers et victimaire qui enseigne la haine revancharde envers l’autochtone vulgairement appelé « sou-chien » par les Indigènes de la République, jadis marginaux, aujourd’hui courtisés par les Insoumis. On retrouve cette idée obsessionnelle visant àopposer puis diviser la France entre,d’une part les "souchiens"(Français de souche et assimilés européens judéo-chrétiens) et, d’autre part, les minorités non-autochtones parées de toutes les vertus et montées contre les premiers. Pour eux, le blanc-judéo-chrétien-occidental est par nature oppresseur et/ou suspect, tant qu’il ne se déclare pas opposé à son propre camp,tandis que le non-blanc non judéo-chrétien est génétiquement une victime des premiers, ce qui est à la fois ubuesque, manichéen et hautement explosif, surtout quand on sait que cette dichotomieest allègrement faite sienne par les propagandistes de Da’ech et de la totalité des mouvances islamistes radicales dont la priorité stratégique en Europe est de réislamiser les masses musulmanes afin de compromettre leur intégration et d’en faire un noyau dur d’un prosélytisme conquérant croissant. Heureusement, la majorité des musulmans ne tombe pas dans le piège de l’alliance rouge-verte et elle n’est pas dupe de la stratégie de récupération dont ils sont victimes de la part des totalitaires rouges et verts. Toutefois, cette alliance entre l'islamisme radical, mouvements suprématistes noirs et extrême gauche est porteuse et rencontre un réel écho dans les banlieues depuis les fameuses listes électorales « euro-Palestine » de Dieudonné dans les années 2000. Enfin, l’imposture suprême des cerveaux de cette nouvelle extrême-gauche relativiste hostile aux réac blancs-chrétiens mais fascinés par les réacs barbus salafistes réside dans le fait qu’elle réhabilite une nouvelle forme de racialisme et d’intolérance en prônant une infériorité morale des ethnies blanches judéo-chrétiennes, sous couvert d’une lutte contre le racisme et d’une défense du multiculturalisme différentialiste qui ne trompent plus personne.
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