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Désoccidentalisation du monde : une opportunité pour l’Europe ?

  • Photo du rédacteur: AdV
    AdV
  • 20 juil.
  • 2 min de lecture

Notre chroniqueur Alexandre del Valle estime que le terme de "désoccidentalisation" traduit un reflux de l’universalisation des normes issues du monde anglo-saxon, en fait de l’impérialisme américain, devenu unilatéraliste depuis les années 1990.


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Le terme de « désoccidentalisation », d’ordinaire chargé de connotations négatives dans les discours politiques et médiatiques occidentaux, mérite d’être revisité à la lumière du processus mondial inexorable, de désoccidenlisation du monde. Ce processus, idéologico-politique, spirituel, institutionnel, économique et financier traduit un reflux de l’universalisation des normes issues du monde anglo-saxon, en fait de l’impérialisme américain devenu unilatéraliste depuis les années 1990. Ce paradigme ne doit pas être craint, car il pourrait bien constituer, paradoxalement, une chance historique pour les nations européennes. En effet, l’idéologie occidentaliste, qui a dominé l’ordre international depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et les accords de Bretton Woods, appelé par ses partisans « Ordre international libéral » (OIL) depuis la fin de la guerre froide, a miné les fondements mêmes de la civilisation occidentale, en imposant un modèle déraciné, homogénéisant et fondamentalement hostile aux identités et souverainetés des nations.


L’idéologie occidentiste, une trahison de l’Europe


Loin de se confondre avec l’Europe ou l’Occident enraciné (la civilisation judéo-chrétienne-européenne fondée sur la triptyque Jérusalem-Athènes-Rome), l’occidentisme, en tant que mondialisme néo-impérial à direction anglosaxonne d’essence consumériste, s’est détaché de ses fondations géohistoriques, culturelles et spirituelles. Le philosophe et sociologue russe Alexandre Zinoviev, pourtant ex-dissident anti-soviétique jadis fasciné par le Monde libre occidental, a très tôt mis en garde contre cette évolution. Dans L’Occidentisme (1995), il décrivait déjà cette idéologie comme « une nouvelle forme de totalitarisme doux, fondé sur la consommation, la communication de masse et la désintégration des appartenances collectives ».


 
 
 

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