Del Valle : Quel risque de guerre OTAN-Russie ?
- AdV
- 6 oct.
- 2 min de lecture
CHRONIQUE. Les récentes incursions de drones dans le ciel polonais, estonien, danois, belge et allemand offrent un nouveau prétexte à la surenchère stratégique entre l’OTAN et la Russie. Analyse.

Dans un contexte où les élites atlantistes et bruxelloises s’efforcent d’empêcher une bascule géopolitique mondiale multipolariste en bloquant la victoire russe en Ukraine, l’escalade entre Moscou, la France et l’OTAN mérite d’être analysée avec recul.
Depuis le 9 septembre, une vingtaine de drones ont pénétré l’espace aérien polonais, et des engins non identifiés ont survolé l’Estonie. Ces viols d’espace aérien, pas nouveaux et réciproques (incursions et frappes ukrainiennes en Russie appuyées par l’Occident), présentés comme des agressions russes alors qu’ils sont parfois impossibles à attribuer, sont en fait surinterprétés. Les dirigeants euro-atlantistes comptent par-là justifier l’aide illimitée à Kiev, pousser Donald Trump à durcir sa position et imposer aux peuples par l’urgence et la menace un saut fédéraliste de l’UE.
Incursions : menace réelle ou prétexte fabriqué ?
Depuis 2022, l’OTAN a signalé 300 à 500 interceptions annuelles d’appareils frôlant son espace aérien : Su-27, MiG-31, drones civils ou de reconnaissance. Mais ces mouvements ne sont pas unilatéraux. L’Ukraine frappe chaque jour les troupes russes (au sol ou en mer noire) avec des drones et missiles occidentaux, d’ailleurs bien plus destructeurs que les drones civils supposément russes qui ont survolé le Danemark, la Roumanie ou l’Estonie puisqu’ils ont tué des milliers de soldats russes. Lors des incursions ukrainiennes en terre russe vers Koursk, les systèmes occidentaux et officiers des pays de l’OTAN ont fourni armes et guidages aux Ukrainiens. Et depuis début 2024, la Biélorussie — alliée de Moscou — a enregistré 300 violations de son espace aérien par des drones ou appareils venus d’Ukraine ou d’Occident.










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