De la Guerre en Ukraine aux BRICS+ : un nouveau Yalta est-il en cours entre Trump, Xi Jinping et Vladimir Poutine ?
- AdV
- 22 sept.
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CHRONIQUE. Dans un monde où l’unipolarité américaine s’effrite face à la résurgence d’empires rivaux, les échanges récents entre Donald Trump, Xi Jinping et Vladimir Poutine dessinent les contours d’un possible « Yalta 2.0 » en 2026.
Ce nouvel ordre mondial, évoquant le partage de 1945, émerge dans un contexte de guerre ukrainienne enlisée, de tensions sino-américaines sur le commerce, la technologie et le narcotrafic, et d’une montée des BRICS comme contrepoids à l’hégémonie occidentale. Notre chroniqueur Alexandre del Valle analyse cette semaine ces dynamiques articulées autour d’un fil conducteur : la nécessité d’une realpolitik pour éviter un chaos multipolaire, dans un monde où l’Occident risque de payer cher son aveuglement stratégique.

L’invasion russe de 2022 a transformé l’Ukraine en un nœud gordien, opposant la vision impériale russe – ancrée dans des sphères d’influence historiques – à un idéalisme occidental déconnecté des réalités stratégiques prioritaires. Les négociations russo-ukrainiennes sont au point mort : Moscou exige la reconnaissance des territoires annexés (Crimée, Donbass, Kherson, Zaporijjia) et une neutralité ukrainienne, tandis que Kiev, soutenu par un Occident divisé, rejette tout compromis, sur fond d’accusations d’incursions de drones et avions militaires missiles violant le ciel otanien (Pologne, Roumanie, Pays-Baltes).
La guerre en Ukraine, un abcès géopolitique révélateur d’un ordre mondial en crise
Les médiations turques ou chinoises se limitent à des accords humanitaires (échanges de prisonniers, corridors céréaliers), sans aborder le fond, et la rencontre Trump-Poutine d’Anchorage, pour positive qu’elle ait été, n’a pas été un Yalta et n’a pas débouché sur une paix, refusée par Kiev et les Européens, bien qu’elle ait indiqué que Washington et Moscou pourraient s’entendre (retour envisagé d’Exxon en Russie) sur le dos des dindons de la farce européens contraints de payer l’effort de guerre ukrainien, de prendre les futurs risques inhérents aux garanties de sécurités offerts à l’Ukraine contre la Russie, puis d’acheter armes et gaz de schiste américains sur fond de deal tarifaire inégal imposé par Donald Trump durant l’été 2025 à Ursula Von der Leyen…
Les relations russo-occidentales, décrites comme « au bord de l’explosion » par Sergueï Riabkov, vice-ministre russe, sont marquées par une guerre hybride : sanctions européennes (19e paquet, septembre 2025) ciblant l’énergie russe et des acteurs tiers (Chine, Inde, Turquie) pour contournement des embargos, et un soutien militaire occidental à Kiev (60 milliards de dollars US depuis 2022 et 80 milliards de l’UE).










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