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Alexandre del Valle : Après la réduction du Hamas à Rafah, la bataille politique sera plus difficile pour Israël

CHRONIQUE. La crainte de l’Etat juif est moins un conflit direct avec l’Iran qu'une guerre subie sur cinq fronts simultanés et menée par les proxys du régime de Téhéran, analyse Alexandre del Valle. 





Il y a quelques semaines, quand fut négocié – sur pressions américaines – le départ d’une grande partie des troupes israéliennes de Gaza, j’annonçais que, loin de renoncer à « annihiler » le Hamas, Israël allait revenir en force après que les troupes ont eu récupéré et dès que le moment opportun (« kairos ») serait arrivé. J’annonçais aussi que Tsahal s’occuperait dans la foulée du Hezbollah, en attendant la confrontation annoncée avec l’Iran, dans le but de réduire le nombre de fronts simultanés possibles.


Il est vrai que le cauchemar de l’Etat juif n’est pas vraiment une guerre directe avec l’Iran, que Téhéran perdrait, mais une guerre sur cinq fronts simultanés (Iran-Hamas-Hezbollah-Houthis et milices chiites irakiennes), qui la mettrait en danger existentiel pour la première fois depuis 1973… D’où la priorité israélienne de faire primer la réduction des proxys de l’Iran sur la libération des otages, peut être presque tous déjà morts…


Cette priorité a été doublement confirmée, quelques jours après l’attaque de l’Iran sur Israël qui a redonné à l’Etat juif le plein soutien des Etats-Unis puis confirmé la collaboration de facto des Saoudiens, des Emirats, de l’Egypte et de la Jordanie, face à la menace commune chiite-iranienne.

C’est ainsi que des avions de combat et l’artillerie israélienne ont frappé le Hezbollah au Liban-Sud, lorsque, en quelques minutes, 40 cibles ont été touchées à Ayta ash-Shab (dépôts d’armes et autres actifs du Hezbollah), l’objectif étant de « détruire les infrastructures de l’organisation», selon le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant qui affirme que « la moitié des commandants du Hezbollah au sud-Liban ont été éliminés », l’autre moitié se cachant ou abandonnant le sud du Liban face à Tsahal.

Israël va donc à lancer une opération « terminale », après laquelle commencera le volet politique


Parallèlement, l’armée israélienne a mené tous les préparatifs nécessaires pour entrer dans Rafah, dernier bastion du Hamas à Gaza. La réunion du cabinet de guerre de Benyamin Netanyahou du 24 avril a déterminé le moment et les méthodes d’invasion de la ville où sont rassemblés les Palestiniens déplacés et où se cachent le gros des terroristes et fonctionnaires du Hamas.


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