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Combien de temps va durer l’impunité des terroristes italiens (et autres) d’extrême-gauche ?


Beaucoup d’encre a coulé ces derniers jours concernant l’extradition de la Bolivie vers l’Italie (avec l’aide du Brésil) du terroriste Cesare Battisti, coupable de 4 meurtres commis dans les années 1970 au nom des « Proletaires armés pour le communisme ». Cet ancien délinquant multirécidiviste devenu « marxiste » en prison, mais présenté par toute la presse française comme un brave « militant d’extrême-gauche », avait fui d’abord en France, puis vers le Mexique, puis à nouveau en France, puis vers le Brésil et enfin (décembre dernier) vers la Bolivie. Cette longue cavale ponctuée d’emprisonnements courts et de belle vie de romancier à succès puis de plagiste (Brésil), lui a permis d’échapper à la justice italienne qui le réclama en vain durant des décennies. Tant dans la France de Mitterrand, adepte d’un « programme commun » avec les communistes, que dans le Brésil du Parti des Travailleurs du marxiste Lula, ce tueur sans scrupules qui ne se repentit jamais réellement bénéficia de nombreuses complicités intellectuelles, politiques, éditoriales et même médiatiques. Il convient toutefois de rappeler que si Battisti n’était pas officiellement protégé par la « Doctrine Mitterrand », une cinquantaine d’autres terroristes italiens d’extrême-gauche, tout aussi criminels et non repentis, bénéficièrent (certains jusqu’à aujourd’hui) de l’appui des autorités et de l’Establishment politico-intellectuel français. A une époque où les femmes victimes de viols peuvent se retourner contre leurs agresseurs des décennies plus tard sans prescription, il est tant de faire de même avec les terroristes même « idéalistes », dont les familles des victimes sont durablement meurtries et par le crime et par son impunité parfois arrogante.


Brigades rouges et autres « idéologues » dont les meurtres commis par « idéal » seraient « excusables » Principalement issus des terribles Brigades Rouges qui ensanglantèrent rues des villes italiennes durant les fameuses « années de Plomb », mais aussi d’autres groupes (PAC, Lotta Continua, Prima Linea, etc), ces terroristes rouges s’installèrent pour la plupart à Paris, où ils furent traités en véritables héros « révolutionnaires » par la gauche antifasciste qui, en toute cohérence marxiste-révolutionnaire et au nom de la dictature du prolétariat et de la lutte des classes, a toujours justifié, excusé et prôné la violence politique. Un fait que ceux qui dénoncent les violences réelles ou supposées de la « bête immonde » ont tendance à faire oublier.


Toutefois, si un tel deux poids deux mesures - qui consiste à être mille fois moins clément et mille fois plus « vigilent » avec la violence fasciste qu’avec celle d’extrême-gauche - continue de régner en France, tel n’est pas le cas de l’Italie du vice-premier ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini, issu des rangs de la Ligue et véritable homme fort du gouvernement populiste « jaune-vert (couleurs de 5 étoiles et de la Ligue). La réussite de l’extradition de Battisti (permise par le décret du président brésilien sortant Temer et appuyée par le Jair Bolsonaro et la Bolivie, où Battisti avait trouvé brièvement refuge), semble avoir motivé Salvini à relancer le dossier d’extradition des dizaines de terroristes communistes italiens dont la dernière demande insistante, qui date de 2004, semblait avoir été abandonnée après maintes tentatives infructueuses. « Désormais, les terroristes ne restent pas impunis, et ce n'est qu'un début », a promis Matteo Salvini lors de l'arrivée de Battisti à Rome le 14 janvier dernier, saluée par l’ensemble de la classe politique italienne. Il est vrai que dans ce pays, la complaisance envers les terroristes est le fait d’une toute petite fraction de la gauche extrême, contrairement à la France où elle a été la doctrine officielle de l’Etat. Rappelons que dans la liste de demande d’extradition envoyée par la justice italienne à Paris en 2004, figuraient 11 noms, dont le fameux Battisti qui prit alors la fuite vers le Brésil. On sait que durant sa cavale dorée en France, Cesare Battisti devint même un « romancier » de renom, édité par Grasset (qui refuse des écrivains « trop à droite » !) et soutenu par moult intellectuels et politiques de gauche. L’homme, connu pour ses provocations en se vantant parfois de ses crimes passés (contre un boucher, un bijoutier, un policier…), n’exprimera jamais un repentir sincère avant d’être frappé d’extradition en 2004. Son exil vers le Brésil fut même facilité logistiquement et salué par nombre de personnalités « anti-fascistes » de gauche donneuses de leçons de morale à géométrie variable. L’extradition de Battisti ne devrait être que le début d’une liste de terroristes rouges trop longtemps impunis La plupart des autres terroristes italiens restés en France depuis lors sont presque tous des ex-membres des Brigades rouges. On peut citer ainsi Sergio Tornaghi, condamné à la perpétuité en décembre 1984 pour le meurtre d’un policier et installé dans la banlieue bordelaise ; la célèbre Marina Petrella, ex-brigadiste condamnée par contumace à la perpétuité en 1992 pour le meurtre d’un policier. Après avoir été arrêtée en août 2007 lorsque Nicolas Sarkozy accepta (enfin) la demande italienne d'extradition, elle fut remise en liberté par les juges. Le président français, pas si anti-communiste que cela, finit même par annuler l’accord d’extradition afin de satisfaire son épouse Carla Bruni qui, bien que sa famille eût été victime des brigadistes dans le passé, défendit corps et âmes les cas de plusieurs brigadistes. Les gouvernements italiens de tous bords n’apprécièrent pas cette énième marque de complaisance de la France envers des terroristes rouges, pourtant condamnés pour de graves meurtres avérés et revendiqués. Citons aussi Maria Cappello et son mari Fabio Ravalli, condamnés à la réclusion à perpétuité - et donc théoriquement extradables – pour l'assassinat en 1988 du sénateur Roberto Ruffilli ; ou encore Carla Vendetti et Simonetta Giorgieri, condamnées elles aussi en Italie pour les meurtres Marco Biagi et Massimo D'Antona. Les cas d’Enrico Villimburgo et Roberta Cappelli, ex-brigadistes condamnés à l'emprisonnement à vie pour avoir participé à l’enlèvement et au meurtre d’Aldo Moro et pour avoir tué le vice-président du conseil italien de la magistrature Vittorio Bachelet, le général Girolamo Minervini et le juge Enrico Galvaligi, sont également emblématiques. Citons encore Giovanni Alimonti et Maurizio di Marzio, condamnés respectivement à 22 et 15 années pour une série d'attaques ; Enzo Calvitti, condamné à 21 ans pour tentative d'assassinat. On mentionnera également Vincenzo Spano, l'un des leaders des Comités Organisés pour la Libération du Prolétariat, condamné à perpétuité ; Giovanni Vegliacasa, du mouvement (rival des brigades) Prima Linea ; Walter Grecchi, condamné à 14 ans pour l'assassinat de l'agent de police de 23 ans, Antonio Custra à Milan ; Giorgio Pietrostefani, fondateur du groupe "Lotta Continua » puis ses complices Ovidio Bompressi et Adriano Sofri, condamnés pour le meurtre de Luigi Calabresi, le 17 mai 1972, à 22 ans de prison. Leur délit ne sera prescrit qu’en 2027, l’extradition est donc encore valable. L’Italie de Salvini compte bien agir vite pour lui et les autres extradables tant que cela est encore recevable légalement. Bompressi vit pour l’heure tranquillement en France. Sans oublier. Connus pour leur absence de totale de remords et de culpabilité, ces fanatiques marxistes « révolutionnaires » ont pu couler des jours tranquilles à Paris, appuyés comme tous les autres par des réseaux solidaires intellectuels d’extrême-gauche. En dehors de la France, mentionnons les cas tout aussi impunis d’Alvaro Lojacono et Alessio Casimirri, respectivement ex-militants de Potere Operaio et des Brigades Rouges et membres du commando qui séquestra l’homme politique Aldo Moro (Démocratie chrétienne) puis tua ses cinq gardes du corps. Lojacono fuit dans un premier temps la justice italienne en Afrique, puis trouva finalement « refuge » en Suisse, où il devint un citoyen helvétique et demeure de ce fait inextradable. Quant à Casimirri, condamné à perpétuité en Italie, il obtint la nationalité nicaraguayenne et vit toujours paisiblement à Managua où il a ouvert un restaurant. D’autres ont trouvé refuge ailleurs qu’à Paris : Oscar Tagliaferri, membre de Prima Linea, auteur du meurtre de Giampiero Grandi et co-auteur du carnage de via Adige en 1978, où furent tués trois personnes, se trouverait actuellement au Perou. Quant à Manlio Grillo et Achille Lollo, membres de Potere Operaio (« pouvoir ouvrier »), condamnés à 18 ans pour l’assassinat des frères Mattei, ils sont depuis des années « à l’abri » respectivement au Nicaragua et au Brésil. Leur peine est de toute façon théoriquement prescrite. En guise de conclusion Pour Matteo Salvini, l’impunité dont ont bénéficié et dont vont continuer à bénéficier ceux dont la peine est expirée, est insupportable, et c’est la raison pour laquelle il s’est engagé, comme d’ailleurs le nouveau président Bolsonaro au Brésil, farouchement anti-communiste, à relancer très vite le processus de demande d’extradition des terroristes rouges italiens. Le gouvernement transalpin semble prêt à tout faire et à monter au créneau face au président Macron (qui sera d’ailleurs peut être plus ouvert qu’on le pense) dans le but de faire emprisonner ces terroristes rouges trop longtemps restés impunis notamment grâce à la « doctrine Mitterrand” de 1982, dans les faits reconduite tacitement par tous les présidents français depuis. Outre le cas spécial de Battisti, qui demeura théoriquement extradable car non protégé par cette doctrine, certains de ces terroristes « sincères » d’extrême gauche dont les meurtres commis au nom « d’idéaux» sont considérés comme « pardonnables » par nombre de « progressistes » sont même devenus des références intellectuelles de la gauche.


Le plus célèbre et « prestigieux » est sans aucun doute le philosophe-politique Toni Negri, qui fonda en 1969, Negri les groupes terroristes Potere Operaio et Autonomia Operaia, puis inspira carrément les Brigades rouges, avant d’être lui-même impliqué dans le meurtre d’Aldo Moro. Condamné en Italie, il purgea une peine partielle, mais fut protégé un temps par son immunité de parlementaire et parvint à trouver refuge en France après de nouvelles poursuites grâce à la « doctrine Mitterrand ». Son passé d’idéologue terroriste d’extrême-gauche ne l’a pas empêché de devenir un des intellectuels italiens de gauche les plus prestigieux et écoutés en France, avec Umberto Ecco. Comme Negri, un autre terroriste rouge est devenu une « figure intellectuelle » : Massimo Carfora. Condamné en 1983 pour meurtre à perpétuité dans une prison de Piacenza, dont il réussit à s’échapper, Carfora trouva lui aussi « refuge » en France grâce à Mitterrand, il y fonda une famille y obtint un titre de séjour, puis y créa une revue et les éditions « Modem », avant d’émarger dans Libération et ailleurs en figure de la gauche anti-capitaliste. Rappelons que les éditions Grasset, où sévit et Toni Negri et un certain BHL, chef de file des donneurs de leçons de morale, puis Libération, journal tenu par un ex « Mao » et référence suprême de la gauche sociétale anti-fasciste, sont deux institutions qui donnent le ton en France en matière de Bien et de Mal, de politiquement correct et de politiquement incorrect.


La morale de l’Histoire est que tous les penseurs anti-marxistes, libéraux-conservateurs, souverainistes ; patriotes ou simplement hostiles à la Pensée unique et qui se font traiter de « fachos » par les lecteurs de Libé, ldu Monde Diplo, du Monde, de Grasset, de Politis, etc, ne doivent jamais oublier la phrase de Pasolini qui dénonçait le « fascisme des anti-fascistes ». Car si le fascisme c’est la violence politique et l’intolérance idéologique, alors rien n’est plus fasciste que la gauche marxiste et révolutionnaire.

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