La stratégie de la provocation du rappeur Médine ou la seconde mort des martyrs du Bataclan
Qu’ils s’agisse du djihad, de son concert au Bataclan, de ses liens avec les Frères musulmans, il manie à la fois la provoc, le « test des réactions », et le double jeu pour ne pas dire la tentation de la nargue.

La presse a largement fait état des paroles choquantes de certaines chansons du rappeur islamiste Medine comme par exemple "crucifier les Laïcards", "démographier la France, ou encore les « talibanlieusards », ainsi que caractère provocateur de ses prises de positions (rfus de l’intégration, apologie de la charià, etc), puis surtout de sa volonté de se produire au Bataclan en octobre prochain après avoir manifesté si peu d’empathie pour les victimes « mécréantes » des attentats islamistes de 2015 et tant vanté le Jihad de façon fort ambigüe. D’évidence, Médine Zaouiche, disciple de Tarik Ramadan, obsédé par le terme de Jihad, qu’il arbore sur des teeshirts avec un Sabre jaune non-équivoque, sait très bien ce qu’il fait.
Qu’ils s’agisse du Jihad, de son concert au Bataclan, de ses photos où il fait le geste soralo-dieudonnien de la quenelle, de ses liens avec les Frères musulmans, il manie à la fois la provoc, le « test des réactions », et le double jeu pour ne pas dire la tentation de la nargue. Lorsqu’il dit et chante que « le véritable Jihad est spirituel », il montre par là qu’il a suivi une véritable formation doctrinale islamiste, notamment auprès des Frères musulmans, de l’ex-UOIF, du site Oumma.com, et bien sûr du portail Le Havre de Savoir », dont il a été « l’ambassadeur ».
Cette plateforme liée aux Frères musulmans de l’UOIF et de l’Institut des Sciences humaines de Saint Léger du Fourgeret a diffusé par exemple un article sur la « présomption d'innocence » de Mohammed Merah et il reçoit des orateurs chantres de la Charià, des auteurs de fatwas de mort contre les Juifs et les homosexuels, comme Youssef al-Qaradawi, le prédicateur Hassan Iquioussen » ou encore Moncef Zenati, chantre de la Charià et de la lutte contre Israël, sans oublier Tariq Ramadan, le petit-fils du créateur des Frères musulmans qui a lui-même souvent minimisé la responsabilité de terroristes jihadistes puis justifié la violence du Hamas et du Hezbollah face à Israël.
Médine a par ailleurs participé à des conférences avec Houria Bouteldja du Parti des Indigènes de la République qui vomit ceux qu'elles appellent les « Français souchiens ».
Il a également participé à l’essor de la maison de communication et de production de Din Records (Din signifie la religion en arabe), dont les groupes islamiques produits chantent le suprémacisme islamique et dénoncent la France, Israël, l’Occident, et la « mécréance ».
Déjà, en janvier 2015, une semaine avant l'attentat de Charlie Hebdo, le rappeur s’attaquait - dans le morceau « Don't laïk » - à la laïcité avec des paroles non équivoques de la part d’un militant islamiste: « Crucifions les laïcards comme à Golgotha », ou « Je scie l'arbre de leur laïcité avant qu'on le mette en terre ».
On peut citer aussi : « je hais les Blancs depuis Rodney King, j’ai besoin d’une carabine (…). Ces porcs blancs vont loin, passe moi une arme de poing, j’vais faire un pédophile de moins »… Le site l’amicale des Jeunes du refuge a également révélé une vidéo de Médine qui dénonce à la fois l’intégration et qui compare la société française mécréante à une société d’homosexuels (« tarlouze ») : « Intégrer ça veut dire renoncer à ses origines, sa religion... en gros ressembler à M. tout le monde... que tu sois un noir qui se défrise les cheveux et qui fasse un peu tarlouze....
"Havre de Savoir" : que cache la sulfureuse association islamiste dont le rappeur Médine est l'ambassadeur ?
De Jean-Pierre Raffarin à Marine Le Pen en passant par Olivier Faure, une grande partie de la classe politique s'indigne de la programmation d'un concert du rappeur Médine au Bataclan où 90 personnes ont été assassinées lors des attentats terroristes islamistes du 13 novembre 2015. Les débats se concentrent sur l'interprétation des paroles très polémiques de son album "Djihad", sur la liberté artistique ou sur la sincérité de sa défense, pendant qu'une partie des familles des victimes entame des démarches devant la Justice pour faire annuler le concert.
Mais aucun commentateur ou article n'évoque son engagement militant tout ce qu’il y a de plus vérifiable auprès du "Havre de Savoir" et de nombreux prédicateurs radicaux. En réalité, moult sources issues de réseaux sociaux révèlent les liens indéniables entre l'artiste islamiste et l'association havraise liée aux Frères musulmans. Le 27 juin 2013, dans un article de la rubrique Rap français/Médine du site de rap "Booska-P", Médine a signé une tribune où il a lui-même déclaré devenir « ambassadeur » de l'association "Havre de Savoir", ce qu’il a pourtant nié dans le cadre d’un mensonge flagrant qui atteste d’un double jeu très caractéristique des Frères musulmans : : « Être dans la dénonciation ne suffit plus aujourd'hui. Dans mon engagement face à la lutte contre l'islamophobie j'ai trouvé échos au sein d'une association dont je suis l'un des ambassadeurs et qui s'attarde davantage à renseigner sur ce qu'est réellement la communauté musulmane de France et non sur ce qu'elle n'est pas. Se justifier c'est déjà un peu s'accuser dit le proverbe."
Révélés sur Twitter par des opposants au concert, l'article a depuis été supprimé du site mais il est plus que facile pour un web-chercheur de retrouver la trace, trace qui reste d’ailleurs toujours visible dans le "cache" de Google.
Certes, lorsqu’il a été interrogé par Libération, le chanteur a clairement démenti puis minimisé, assurant n’avoir « jamais été ambassadeur, ou même adhérent de cette association », et en reconnaissant simplement avoir été « programmé » pour une conférence en 2013 à propos de ses engagements « en tant qu’artiste", ce qui est plus que noyer le poisson... Pourtant, quelques minutes après la publication de l'article de Libération, un extrait d’une vidéo de Médine montrait le rappeur en train de revendiquer lui-même son statut d'ambassadeur ! Cette vidéo a été diffusée sur Twitter) et on retrouve cet aveu sur le site même de Havre de Savoir, preuve d’un double jeu qui rappelle la duplicité de son maître assumé en la matière : Tarik Ramadan.
De nombreux autres éléments viennent confirmer le liens de Médine avec le site "Havre de Savoir", notamment des dizaines de tweets postés entre 2012 et 2016 ou encore ce visuel compilé sur les réseaux sociaux par un autre internaute.

Rappelons que Le Havre de Savoir relaie également des conférences d’Abdallah Benmansour, le président de la Federation of Islamic Organisations in Europe, pendant européen de l’ex-UOIF en France, qui affirmait au rassemblement UOIF du Bourget en 2013 : « Quand les musulmans auront mis en place la charia partout dans le monde, tout le monde sera heureux » (…).
Le jour où l'Islam mettra en œuvre la charia sur le monde entier, il y aura la paix »

..., ce qui rappelle la phrase célèbre des premiers conquérants de l’islam : « aslim taslam » : soumets toi et tu seras épargné »…
Une stratégie de la provocation et du test des réactions, de la défense de Mohamed Merah au Bataclan…
Si Médine tente en vain de cacher son statut d'ambassadeur de l'association, c'est tout simplement parce que celle-ci ne se cache aucunement d'appartenir à la confrérie des Frères musulmans, qui est non seulement liée au mouvement terroriste palestinien Hamas mais aussi au jihad syrien, aux réseaux extrémistes du président turc Erdogan en Europe et ou encore de l’ex-président frériste égyptien Morsi, sans oublier le prédicateur Youssef al-Qaradawi, auteur de fatwa antijuives, d’appels au jihad en Irak et aux meurtres de blasphémateurs et apostats et d’appels à islamiser Rome et l’Europe. Ses membres se font d’ailleurs régulièrement prendre en photo en train de faire le signe de la Rabia, également appelé la « Main du Tamkine », le geste de ralliement des Frères musulmans au niveau mondial et qui symbolise leur agenda subversif planétaire visant à rétablir partout la Charià et le Califat aux termes d’une stratégie d’infiltration et de grignotage « par étapes ».
Sans surprise, la plateforme frériste liée à Médine (Le havre de Savoir) donne régulièrement la parole à des prédicateurs radicaux comme Nabil Ennasri qui a notamment défendu Mohammed Merah : « Pourquoi parle-t-on de Merah comme s’il avait effectivement été le responsable de tous ces meurtres ? lance le nouveau Tarik Ramadan français formé au Qatar et à l’institut des Frères musulmans de Saint Léger du Fourgeret. Que je sache, la justice n’a pas encore rendu son verdict ? (…). En parlant d’“assassin“, de “monstre“ et de “tueur“, comment les plus hautes autorités de l’Etat peuvent se permettre à ce point de fouler aux pieds la règle élémentaire de la présomption d’innocence ? Parce qu’en l’occurrence le présumé avait tout pour être désigné comme le coupable idéal ? » (…) « Comment expliquer que Christophe Barbier nous dise, quelques jours avant ces tueries abominables, que « seul un cataclysme capable de fédérer les Français autour de son président peut offrir une chance de réélection à Sarkozy » ? Pourquoi tout cela arrive un mois avant l’élection présidentielle ? Pourquoi, alors que Merah était fiché et surveillé, il ait pu se doter d’un arsenal de fusils, kalachnikov et explosifs alors même que son casier judiciaire était déjà bien fourni ? » (https://www.ajib.fr/pourquoi/).
Médine semblait partager cette vision lorsque, dans une de ses interventions en milieu scolaire ( qui a d’ailleurs suscité la polémique), il avait été plus qu’ambigu et complaisant envers Mohamed Merah lors d’une conférence devant des collégiens qui en dit déjà long sur le travail de sape des islamistes tendance Frères musulmans au sein des institutions et auprès de la jeunesse, leur terrain de conquête privilégié. Ces propos en ont choqué plus d’un mais l’homme n’est jamais pour autant tombé de son pied d’estalles : ainsi, Medine a-t-il préféré plaindre les musulmans et non les victimes de Merah, concernant les attentats de Toulouse : « La réaction des médias est à vomir. Ils ont stigmatisé les musulmans. Ils en font l'ennemi numéro un. Cet événement détruit toutes les passerelles construites. Les musulmans vont devoir porter un poids supplémentaire ». Sachant que les médias ont nié dans un premier temps la responsabilité de Merah et ont privilégié la « piste de l’extrême-droite », afin d’éviter justement « l’amalgame », les propos du rappeurs étaient en fait destinés à déresponsabiliser l’islam, les musulmans et en fin de compte Mohamed Merah comme si les « vraies victimes » étaient les musulmans à travers Mohamed Merah et non les fillettes juives massacrées et les militaires massacrés. Ce genre de posture victimaire est justement la marque de fabrique des islamistes en général et des Frères musulmans en particulier, dont Médine est un élève et adepte.
La haine envers les Yézidis
Plus grave, sur la chaîne Youtube de l'association havraise, on retrouve une conférence de Moncef Zenati intitulée « Sur le peuple Yézidi », publiée en 2015, soit un an seulement après que l'État islamique massacre et réduise en esclavage des milliers d'entre eux dans le désert de Sinjar. Cette conférence a été fortement dénoncée par un observatoire de l'islam politique et des Frères musulmans animé par Antoine Sfeir, Caroline Fourest et Fiammetta Venner.
La vidéo, intitulée « Les Yazidites : Les adorateurs de Satan », produite par Le Havre de Savoir, vise à justifier théologiquement la déshumanisation des Yézidis. Le patron de Havre de Savoir, Moncef Zenati, qui a notamment traduit des ouvrages de Hassan al-Banna en français, intervient régulièrement dans des conférences de la mouvance frériste française et est considéré comme un « savant », qualifie les Yezidis d' « adorateurs de Satan ». or cette expression n’est pas anodine car elle est utilisée par les « savants » de Daesh pour justifier les massacres de Yézidis. Zenati précise qu’ils sont