top of page

Comment la Turquie manœuvre pour mettre la main sur les hydrocarbures de Méditerranée et étendre sa

Le 2 janvier, le Parlement turc a autorisé un déploiement de son armée en Libye en soutien au gouvernement pro-islamiste de Fayez Sarraj, à Tripoli, face à l'armée nationaliste du Maréchal Haftar soutenue par les Emirats, la Russie et l'Egypte. Erdogan, que les Frères musulmans voient en futur Calife, confirme ses visées impérialistes en reprenant pied dans les anciennes provinces ottomanes (Chypre, Grèce, Irak, Syrie, Libye, Tunisie), analyse Alexandre del Valle. La Turquie convoite surtout les immenses réserves d'hydrocarbures de Libye et de Méditerranée orientale sous couvert de « défense des musulmans et des minorités turques persécutés »…


Moins de trois mois après sa troisième opération militaire dans le Nord de la Syrie qui a entraîné le massacre de milliers de Kurdes et l'exode de centaines de milliers d'entre eux, lâchés par les Etats-Unis, Erdogan réitère sa politique d'ingérence agressive en Libye. Nostalgique du Califat ottoman qu'il voudrait "rétablir en 2024", cent ans après son abolition par le laïque Atätürk détesté par tous les islamistes, le président turc veut élargir la "profondeur stratégique" de son pays dans les anciennes colonies ottomanes, officiellement au nom de "la défense des musulmans" et des "minorités turques" persécutées. Cette diplomatie belliciste ne menace pas que la Syrie ou la Libye: l'armée turque a souvent effectué des raids militaires en Irak, pour "défendre" les minorités turkmènes et viole en permanence les eaux et l'espace aérien de la Grèce, un bellicisme qui s'accentue depuis que d'immenses réserves de gaz et pétrole off-shore ont été découvertes en Méditerranée orientale.


Mots-clés :

A la une

INFOLETTRE (NEWSLETTER)

bottom of page