La question géocivilisationnelle majeure de l'immigration extra-européenne
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a engagé le 13 février une procédure de dissolution de Génération identitaire. Cette mesure relance le débat sur l'immigration incontrôlée qui fracture l'Occident entre “populistes” identitaires et “bien-pensants” diversitaires. Pour notre chroniqueur Alexandre del Valle, réduire le refus de l'immigration incontrôlée au “racisme” est politiquement irresponsable et géostratégiquement dangereux.
Si la question de l'avenir de Génération identitaire (GI), qui sera tranchée par la justice, demeure accessoire, celle de la préservation de l'identité et de la sécurité des peuples, fondamentale, ne sera pas réglée par l'interdiction ou le déni. Pour le spécialiste de l'extrême-droite et chercheur associé à l’Iris, Jean-Yves Camus, qui répondait à la question du Figaro sur la pertinence d'interdire GI et de la comparer aux "séparatistes" islamistes, « la dangerosité de Génération identitaire n’est évidemment pas comparable à celle des islamistes radicaux qui restent, et de loin, la principale menace sécuritaire en France ». Et à ceux qui réclament sa dissolution, Camus répond que « l’organisation ne peut être assimilée à une milice », et que « sur les sept critères de dissolution d'un groupe, seul le sixième (encourager « à la discrimination ou au racisme ») pourrait être retenu, si on considère que le slogan “De l’argent pour les Français, pas pour les étrangers” est un appel à la discrimination »… Camus se réfère à l'action d'éclat "Defend Europe" organisée fin janvier 2021 par GI à la frontière espagnole contre l'immigration illégale. Gérald Darmanin, irrité par cette mise en évidence de l'impuissance de l'Etat, a alors exigé sa dissolution. Si ce précédent est entériné, va-t-on dans le futur traîner devant la justice tous ceux qui dénoncent l'immigration illégale ou l'islamisation radicale ?
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