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L'exemplarité : condition de l’intégration de l’islam et des musulmans en France et en Occident

Alexandre Del Valle s’entretient avec Amar Dib, auteur d’ «Insoumission», un livre sur l’islam de France en réponse à celui de Michel Houellebecq.



Au moment où l'affaire Mila est à nouveau à la Une avec sa "victoire" judiciaire, suite à la condamnation à 4 et 6 mois de sursis des 11 accusés qui ont cyberharcelé la lycéenne, Alexandre del Valle revient sur la question essentielle de l'islam, de l'islamisme en France et du blasphème, punie de mort dans la charià. Il a rencontré pour cela une figure de l'islam éclairé de France et des Lumières, Amar DIB*, ex-conseiller personnel du Recteur Dalil Boubakeur, qui publie un livre sur l'islam de France intitulé Insoumission.

Par ce titre évocateur, Dib entend répondre à la théorie de Michel Houellebecq. Nous avons jugé utile de lui donner la parole, car les adeptes d'un islam éclairé sont souvent moins médiatisés que les islamistes victimaires et offensifs. Son appel aux musulmans à rejeter l'islamisme fanatique, à reconnaître leur part de responsabilité dans la mauvaise perception de l'islam, et à "édifier un islam de France apaisé compatible aux valeurs et lois inaliénables de la République française, devrait être plus souvent entendu.


Alexandre Del Valle : Que vous évoque l’affaire Mila et la question du blasphème qui, vous le savez, est punie de mort, comme l’apostasie dans la charià sunnite, et qui est utilisée par les jihadistes pour justifier les meurtres des journalistes de Charlie Hebdo ou de Samuel Paty. Votre avis d’expert de l’intégration et de musulman éclairé est d’autant plus important que cette idée de punir les « islamophobes », pas toujours de droite extrêmes, d’ailleurs, comme Charlie Hebdo, Paty ou Mila, semble de plus inspirer une partie de la jeunesse musulmane de France qui ne laisse plus les professeurs enseigner la libre-pensée et veut faire disparaître le droit au blasphème qui est au coeur de la tradition française depuis les Lumières, même si nous pouvons être choqués par elle en tant que croyant ?


Amar Dib : Le constat que vous faites, au travers de votre question, ne fait que révéler la situation délétère dans laquelle se trouve l’islam de France aujourd’hui. La pauvreté culturelle, le manque de savoir et d’éducation à la spiritualité, le désœuvrement social, font de certains musulmans des individus livrés à une violence incontrôlée et inspirée par des instincts primaires. Vous avez évoqué le blasphème et l’apostasie, et la manière dont certains textes en islam y répondent, mais le musulman authentique, réfléchi, qui a médité sur sa condition et qui est habité par une foi véritable, doit savoir interpréter certains préceptes dans le sens d’une grande tolérance et d’un esprit d’ouverture qui invite à la bienveillance et au pardon. Le meilleur des exemples pour le musulman reste le Prophète de l’islam qui a été insulté, combattu, frappé, trahi, et pourtant durant toute sa vie il n’a fait que promouvoir le pardon et la compréhension mutuelle. Quand on lit le Coran, on constate, c’est vrai, qu’il y a de nombreux versets qui préconisent la sanction ou la condamnation devant certains manquements. Toutefois, si votre lecture s’effectue dans un esprit éclairé, vous remarquerez que ces mêmes versets sont souvent suivi d’une invitation au pardon. C’est pourquoi ne devrait être autorisé à enseigner l’interprétation de la Charià et des textes coraniques, en France notamment, et dans un esprit ouvert et pédagogique, que les hommes et les femmes en capacités de le faire. Des personnes certifiées, pourvues d’une foi éclairée et capables de répondre aux velléités des plus obscurantistes. À titre d’exemple, si je prends le verset qui institue le recours à la loi du talion en offrant la possibilité de réclamer réparation du préjudice subit, il se conclut par ces mots du Seigneur : «Mais il est mieux pour vous de pardonner». Et cette invitation au pardon est égrenée dans de nombreuses sourates du Coran. Ce n’est pas la faute du Coran si de nombreux musulmans ne savent pas le lire et encore moins l’interpréter ! Quant aux dispositions chariatiques qui punissent de mort le blasphème et l'apostasie, pour moi, il n'y a même pas de débat : ceci ne peut être ni toléré ni enseigné en France, pays laïque, non musulman où la charià ne peut pas être en vigueur.


Dans la situation de la jeune Mila qui a subi de multiples condamnations, insultes et menaces, ces comportements ne peuvent en aucun cas être inspirés par la foi musulmane ! Le musulman, comme tout croyant, a le droit de s’offusquer ou d’être blessé lorsque sa religion est attaquée ou critiquée, mais il doit y répondre par l’indifférence, la mansuétude ou encore par les voies que lui offre le droit et la justice, mais en aucun cas par des comportements violents ou outranciers. Au moment de l’assassinat du père Hamel par deux sociopathes musulmans, le comportement exemplaire, empreint de compassion et de pardon, de la part de ses paroissiens m’a profondément ému, et j’avoue avoir envié cette grandeur d’âme et cette foi exemplaire.


Quel est votre regard et votre bilan du CFCM et de la Mosquée de Paris que vous avez bien connu en tant que ex conseiller de Dalil Boubakeur ?


Il y a un peu plus d’un an, Mohamed MOUSSAOUI est devenu président du CFCM et à la même période l’avocat d’affaire Shemsdine HAFIZ s’est installé à la tête de la grande Mosquée de Paris. L’arrivée de ces deux hommes, qui ne s’estiment pas beaucoup, à la tête de ces institutions, a provoqué des tensions importantes qui n’ont pas permis à l’islam de France de s’organiser et d’évoluer vers une installation sereine et transparente, particulièrement durant cette période. À l’heure où notre pays a besoin que les sept millions de musulmans vivant sur notre sol prennent toute leur part dans la défense de nos idéaux, je ne comprends pas la passivité ou l’indifférence des pouvoirs publics face à ce qui s’apparente à une véritable chienlit. La nature a horreur du vide, et tant que les musulmans ne disposeront pas d’institutions solides, capables de les fédérer, de les organiser, et surtout de porter un message fort à l’encontre de l’extrémisme et de ses dérives, nous ne pourrons pas convaincre l’ensemble des Français que l’islam et les musulmans ne représentent pas un danger potentiel comme le confirme de nombreux sondages.

"L’une des raisons essentielles pour laquelle une majorité français éprouve une forme de rejet à l’égard de l’islam et des musulmans vient principalement du fait que depuis au moins trente ans nous avons été incapables de nous organiser, de nous doter d’instances dignes de ce nom et d’affirmer solennellement notre attachement à la République"

Les pouvoirs publics français, le CFCM, et donc les associations qui représentent actuellement l'islam de France sont-ils en mesure de proposer une alternative à l'islamisme qui monte?


De mon point de vue, l’une des raisons essentielles pour laquelle une majorité français éprouve une forme de rejet à l’égard de l’islam et des musulmans vient principalement du fait que depuis au moins trente ans nous avons été incapables de nous organiser, de nous doter d’instances dignes de ce nom et d’affirmer solennellement notre attachement à la République. Les attentats aidant, l’opinion publique française n’a pas compris notre incurie à contenir la montée d’un fondamentalisme lancinant, et notre passivité devant ce phénomène mortifère. Par ailleurs, en 2003, au moment de l’installation du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), Nicolas Sarkozy a fait l’énorme erreur de confier cette instance, et l’organisation du culte musulman, à des personnes (en dehors du très éclairé et instruit Dalil Boubakeur, que nous avions rencontré ensemble plusieurs fois à la Mosquée de Paris) résidant depuis peu sur le sol français et ne connaissant rien des principes et des valeurs de notre République. Des individus très majoritairement favorables à l’instauration d’un islam rigoriste et incapables de promouvoir un islam des lumières. Aujourd’hui encore, on peut constater qu’une grande majorité des responsables musulmans sont nés à l’étranger ou sont devenu français depuis peu. Cela n’enlève rien à la qualité de certaines de ces personnes, mais nous sommes forcés de constater qu’ils ne connaissent rien à l’histoire religieuse de la France, et ne cherchent nullement à la comprendre ou à s’en accommoder. Ces dirigeants majoritairement inaptes ou déficients sont tous en quête de reconnaissance, ce qui explique pourquoi les postes de président du CFCM et de recteur de grandes mosquées sont tellement convoités. Il confère non seulement la possibilité d’obtenir rapidement la nationalité française, mais également de bénéficier de nombreuses décorations comme la Légion d’honneur ou l’ordre national du mérite. Pratiquement, l’immense majorité des recteurs auto-proclamés de grandes mosquées sont récipiendaire de la Légion d’honneur. Pourtant, dans la lutte contre l’extrémisme, à part quelques exceptions, le bilan de ces grandes mosquées comme celui du CFCM, reste affligeant !...


Quel est votre avis sur le danger du salafisme, des frères musulmans, et de l’islamisme turco-ottoman pro-Erdogan ou Milli Görüs sans oublier les intégristes du Tabligh qui ont refusé de signer la charte des principes ?


Cette question qui rejoint ma réponse précédente, nécessite à mon avis une analyse à la fois sociale et religieuse. On constate que les extrémismes, qu’ils soient Salafistes, Frères musulmans, ou encore issu du Tabligh (foi et pratique), prospèrent surtout dans les zones reléguées des banlieues françaises où s’organise une forme de communautarisme et où nous avons abandonné une partie des populations qui y vivent, en les laissant notamment subir le développement de ces fléaux. Depuis de nombreuses années, je parcours «les territoires perdus de la République», pour des réunions et des conférences, où ces dérives prospèrent, et j’ai pu constater qu’une bonne partie des habitants de ces quartiers subissent davantage ces idéologies qu’ils n’y adhérent. Penser que les musulmans vivant en France sont majoritairement favorables à ces mouvances est une erreur. Et par conséquent, la lutte pour contenir, et même éradiquer, ces mouvements extrémistes, est un combat commun à tous, qui doit nous rassembler et nous permettre de comprendre qu’il faut se doter d’institutions nationales en charge d’organiser le culte musulman et de mener cette bataille sur le terrain. Pour les Turcs, les choses sont différentes, il s’agit de musulmans très politisés qui ont compris rapidement combien le leadership de l’islam de France pouvait représenter un levier politique, et je pense que Erdogan mieux que personne a compris tout le bénéfice qu’il pourrait tirer de cette situation. C’est pourquoi c’est une tendance qu’il faut suivre et accompagner afin de prévenir toute tentative d’influence et d’interférence dans notre gestion de ce culte. Mais, de mon point de vue cette réalité turque ne représente pas un très grand risque de transformation des turcs vivant sur notre sol en islamistes terroriste. Pour les autorités turques le calcul est ailleurs, il est essentiellement politique…


L’obsession de la lutte contre l’islamophobie étant le carburant et le thème de prédilection de tous les islamistes et donc de ceux qui œuvrent au séparatisme, ne pensez-vous pas que les responsables musulmans ont un devoir de mesure et d’acceptation normale de la critique des religions ?


On ne peut que difficilement nier qu’il existe aujourd’hui en France une véritable défiance à l’égard de la religion musulmane et des musulmans. Certains l’interprètent comme du racisme, de la xénophobie, d’autres comme de l’islamophobie, et cherchent à faire de cette appréhension française un problème contre lequel il faut s’organiser. Ainsi, cette lecture leur permet de légitimer un discours vindicatif, communautariste et clivant, qui profite parfois au développement d’une forme de rejet des valeurs qui fondent notre République et notre société. Évidemment, sans rien ignorer du racisme antimusulman qui se développe logiquement, il nous faut assumer cette crainte et cette peur des Français à notre égard, et surtout comprendre qu’elle est naturelle et logique. Nos comportements, nos manquements, notre incurie à nous organiser dignement et à faire entendre d’une voix forte notre attachement à ce pays et à cette démocratie, sont les principales causes de cette appréhension. Il faut faire évoluer les comportements, les mentalités, et accepter que nous puissions être critiqués, attaqués, comme toutes les religions, mais pas plus et pas moins…


Comment édifier un islam des lumières qui permettrait de mieux intégrer les musulmans issus de l’immigration et de leur donner une vision éclairée de l’islam pour les mettre hors de l’influence idéologique de l’islamisme ?


C’est le projet d’une vie. Ma jeunesse française et toute les fois durant ma vie où j’ai été confronté à l’inculture de mes camarades, de mes amis, de mes fréquentations, devant qui, j’étais une énigme ou une personne différente, par ma religion, ma culture, mes origines, m’ont permis de comprendre que l’intégration de l’islam et des musulmans dans notre pays ne se ferait que par la pédagogie, la transparence et surtout l’exemplarité. C’est nous qui devons par notre attitude, par notre capacité d’adaptation et notre bienveillance, convaincre les Français que nous pouvons vivre ensemble, dans le respect, et quelle que soient nos croyances. Au-delà des textes coraniques, des préceptes, des traditions, l’islam des lumières c’est la tolérance, l’ouverture, le pardon, la compassion. L’islam véritable ne se réfugie pas derrière un foulard ou une barbe. Le Prophète de l’islam ne dit-il pas : «Le meilleur d’entre vous est celui qui a le meilleur comportement», et l’interprétation de cette tradition, c’est que le musulman doit être un homme bienveillant et utile aux autres. Avec la tragédie des attentats perpétrés au nom de l’islam dans notre pays et en Europe ces dix dernières années, nous ne serons acceptés et respectés par une majorité de Français, que lorsque nous seront en capacité de démontrer et de proclamer notre attachement à la République et à ses valeurs.


La thèse de votre livre est que Houellebecq a tort, mais est-ce à dire qu’il n’y a pas de menace islamiste idéologique ?


En 2015 Michel Houellebecq a écrit le livre Soumission, qui alimente, sous couvert d’une fiction, la théorie du «grand remplacement» qui menacerait notre pays. Son ouvrage laisse penser qu’un jour proche, des musulmans peu démocrates et inspirés par un islam fondamentaliste finiront par conquérir le pouvoir dans notre pays et transformer défavorablement notre société. Ce roman a permis à de nombreux éditorialistes et hommes politiques de droite et d’extrême droite de disposer d’un scénario théorisant le péril que pouvait représenter l’islam et les musulmans. Pour le musulman français que je suis, comme pour des millions d’autres, le succès de ce livre et surtout l’exploitation qui en a été faite fut insupportable. Il y a un peu plus d’une année, j’ai décidé de répondre à ces détracteurs au travers d’un autre roman, Insoumission, dans lequel je pointe leurs nombreuses contradictions, et surtout, j’y affirme que s’il y a en France une minorité agissante d’islamistes illuminés, dangereux et inquiétants, l’immense majorité des musulmans français ou qui vivent en France n’aspirent à rien d’autre que d’y vivre en paix.


Pouvez exposez justement les arguments les plus forts développés dans votre livre?


Parmi les nombreux arguments que je développe dans mon ouvrage, il y a celui de constater l’omniprésence sur les plateaux de télé, des nombreux détracteurs de l’islam et des musulmans, particulièrement sur les chaînes d’informations en continue. Je veux bien croire et comprendre que l’islam puisse inquiéter et faire peur, mais très souvent, ces observateurs se vautrent allégrement dans l’amalgame facile de considérer cette religion comme le terreau de tous les extrémismes. Ces considérations hâtives blessent quotidiennement des millions de français musulmans et les poussent à penser qu’ils n’ont pas leur place dans notre société. Mais le plus grave c’est que ce traitement médiatique qui les stigmatise, alimente les thèses complotistes et fourni aux islamistes des arguments pour laisser prospérer l’idée que l’islam et les musulmans ne sont pas les bienvenus dans la République. Ensuite, parmi les nombreux débats autour de cette religion, il y a celui des relations que nous entretenons avec les pays du Moyen-Orient. Il est aisé de constater combien la France sollicite financièrement et assez régulièrement certaines monarchies du Golfe (pour la vente d’armes, pour le sport, pour la culture, pour le mécénat, pour la communication, etc.), et dans ces cas-là l’intégrisme religieux de ces pays ne nous incommode nullement… Dans mon livre je détaille plusieurs exemples comme celui-ci et je consacre de nombreux chapitres à ces contradictions qui nous divisent et profitent essentiellement aux extrémistes de tous bords.


Pour vous, la théorie de Houellebecq sous-tend celle du Grand Remplacement, mais que répondez-vous à ceux, qui, pas forcément d’extrême-droite mais patriotes républicains, répondent que l’immigration incontrôlée ou trop massive peut finir par déstabiliser un pays et sa cohérence identitaire et nationale, surtout si l’intégration ne se fait plus comme jadis?


Oui, il y a un problème d’intégration dans notre pays, on ne peut pas le nier, et l’immigration importante de ces dernières décennies n’a pas facilité les choses, je le reconnais. Mais enfin, qu’avons-nous fait, nous français, pour que les pays d’Afrique, d’où vient majoritairement cette immigration, se développent ? Maintenir des dictateurs durant quarante ou cinquante ans afin que nos multinationales s’enrichissent a en partie conduit à faire de ce continent une terre de désolation où les populations n’acceptent plus de mourir de faim dans l’indifférence générale. De ce point de vue, nous avons une responsabilité importante qu’il faut assumer. Ensuite, je suis fermement convaincu que pour maintenir notre cohérence identitaire, nous devons d’abord lutter contre la ghettoïsation de nombreux quartiers, de nombreuses écoles, de nombreuses villes, où des maires inaptes acceptent que dans un même immeuble s’installe majoritairement des immigrés issus d’un même village de Tunisie ou du Mali, et dans lesquels vont se développer des comportements communautaristes. Car si la France ne peut pas «accueillir toute la misère du monde», elle se doit de veiller avec l’Europe à ce que les pays dont est originaire cette immigration puissent connaître un véritable développement et une véritable prospérité afin que ces personnes n’envahissent plus par désespoir les plages d’Espagne ou d’Italie… Sur cette question essentielle, il ne suffit plus de dire «restez chez-vous», il convient de les aider à le faire, en leur apportant l’aide et l’accompagnement nécessaire pour cela. Si nous apportons des réponses sérieuses aux questions concernant l’intégration des populations immigrées et celles concernant l’aide conséquente qu’il nous faut consacrer au développement de ce continent nous sauverons notre modèle et maintiendrons notre identité.

* Amar Dib est l'auteur de Insoumission (éditions Domino, 2021). Ex-collaborateur de la présidence de la République sous Jacques CHIRAC, et de plusieurs ministères sous Jean-Louis BORLOO (affaires sociales) et Jean-François LAMOUR (Jeunesse et sports), Amar Dib, que nous avons connu lorsqu'il était conseillé spécial du recteur de la mosquée de paris, Dalil Boubakeur, est une figure de l'islam de France éclairé, issue de la seconde génération de fils d'immigrés d'Algérie nés en France. Républicain, amoureux de la France, son pays, Dib a une longue expérience des questions d'intégration. Il a notamment occupé de nombreuses fonctions institutionnelles au CESE, à la HALDE, à l’ACSE, à l’ANAEM, à l’OFII ou au CNLE, et a été par ailleurs Juge-Médiateur-International à la Cour Internationale de Médiation et d’Arbitrage (CIMEDA). Il a également créé une association à Lyon l'Association «Rencontres Fraternelles et Entraide, qui procure de la nourriture et des produits de première nécessité aux plus démunis, dans un esprit laïque, sans distinction de religion.

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