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L’erreur tactique de Téhéran et l’enjeu géostratégique de la guerre Hezbollah-Israël

CHRONIQUE. Le Hezbollah compte sur les pressions internationales pour ne pas être anéanti par Tsahal, une stratégie qui, pour l’heure, se révèle peu convaincante. Mais les mollahs, ses plus fervents soutiens, tiennent plus que tout à leur programme nucléaire, tandis que les attaques de l’Iran obligent l’État hébreu à frapper fort, analyse Alexandre del Valle.




Près d’un an après le pogrom judéophobe-anti-israélien du 7 Octobre, le Mossad a surpris en frappant les moyens de communication du Hezbollah (téléavertisseurs et talkies-walkies), et en éliminant Hassan Nasrallah et tous les dirigeants du groupe islamiste chiite pro-iranien. Le 8 octobre 2023, ce dernier a apparemment commis l’erreur de déclarer la guerre à Israël en solidarité avec le Hamas, lui-même attaqué par Tsahal à Gaza. L’erreur paraît flagrante, car le potentiel militaire du Hezbollah va être au minimum réduit par les bombardements israéliens très précis (permis par des années de préparation et d’infiltration), et le groupe-milice a perdu la quasi-totalité de ses chefs et cadres.


En lançant depuis un an des missiles et roquettes sur les villages du nord d’Israël (ce qui a entraîné l’exil de 60 000 Israéliens), le Hezbollah savait très bien ce qu’il faisait : il devait retrouver une légitimité perdue depuis l’explosion du port de Beyrouth et la rébellion douce de tant de Libanais (sunnites, chrétiens, druzes et même certains chiites) qui ne supportent plus son joug et sa corruption qui ont conduit le pays à la faillite et à la submersion démographique syrienne.


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