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Jihadistes VS France : du "blasphémateur" S.Paty aux chrétiens respectueux de la Basilique niçoise

Les attentats terroristes à Nice et à Conflans-Sainte-Honorine viennent de replonger la France dans la réalité de la menace jihadiste. Alexandre del Valle décrypte le contexte des attaques et revient sur la menace idéologique de l'islamisme radical.




L’attentat de la Basilique Notre Dame de Nice, survenu moins de deux semaines après la décapitation de Samuel Paty et dans le contexte hautement explosif d'une campagne de haine mondiale contre la "France blasphématrice" orchestrée par les Frères musulmans, la Turquie, le Qatar et le Pakistan, l'horreur barbare jihadiste de Nice démontre une fois de plus que les "coupeurs de Langues sont les "facilitateurs" des "Coupeurs de Têtes. Alexandre del Valle rappelle que l'islamisme radical est avant tout une menace idéologique, à combattre "à la racine", et que le jihadisme n'est que la partie émergée de l'iceberg islamiste-totalitaire, dont les Frères-musulmans, très présents à Nice comme ailleurs, sont la "matrice" doctrinale.

Alexandre del Valle : Une fois de plus, la stratégie de l'intimidation poursuit son implacable logique qui consiste à répandre le plus possible l'horreur, de façon la plus "diversifiée" possible, donc indiscriminée, car si des chrétiens respectueux des musulmans (et dont le Pape François est connu pour son islamophilie et son rejet des caricatures) peuvent être égorgés aussi bien que les "athées blasphémateurs" ou anticléricaux pro-Charlie, alors "N'IMPORTE QUI" peut être visé, et TOUT le MONDE peut et doit avoir peur. Qu'ils s'agisse des civils du défilé du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais ou des concerts de rock à Paris (Bataclan), TOUT LE MONDE doit savoir qu'il peut être mitraillé, des flics, aux civils, des élèves d'écoles juives, aux profs laïcards, des usagers de la RATP ou des militaires. Tel est le "génie" de l'islamisme "low cost" ou "3ème génération" tel qu'il a été défini et théorisé par AbouMoussab Al Souri, l'auteur de "l'Appel à la résistance islamique mondiale", qui conseillait un "jihad de proximité" et invitait les musulmans issus de l'immigration (comme lui, il était naturalisé espagnol) à remercier les sociétés "mécréantes" d'accueil en les décapitant pour les "soumettre" de l'intérieur.

 Cette fois-ci, c'est en pleine église qu'une femme âgée de 70 ans, retrouvée décapitée près du bénitier de la basilique, un sacristain de 45-50 ans père de deux enfants, égorgé; et une mère de famille d'une trentaine d'années, atteinte de plusieurs coups de couteau, ont été massacrés dans un lieu de culte hautement symbolique, le jour même de la fête de la naissance du prophète Mahomet. L'acte rappelle bien sûr l'égorgement du père Jacques Hamel en pleine messe, le 26 juillet 2016, à 86 ans, dans son église Saint-Étienne de Saint-Étienne-du-Rouvray, après avoir refusé d'embrasser l'islam lorsque le jihadiste lui a dit la formule classique: "aslim taslam", "soumets toi et tu seras épargné", puis "convertis-toi". Comme les Moines de Tibéhirines dans les années 1990, égorgés sauvagement dans leur monastère en Algérie par des jihadistes du GIA, tous ces catholiques n'ont pas été tués en raison de propos ou intentions "islamophobes" ou pour leur "haine des musulmans" ou leur nostalgie des croisades. Loin des caricaturistes athées, ils étaient des catholiques  adeptes du dialogue inter-religieux et fidèles d'une Eglise dont le Pape François est plus qu'attaché au "dialogue islamo-chrétien", a lavé les pieds de "migrants" musulmans en prison, et dénonce les "populistes racistes" anti-immigrationnistes en prônant au contraire l'accueil de tous. Cela signifie que les Jihadistes ne nous tuent pas pour ce que nous ferions, mais pour ce que sont les "mécréants", non musulmans chrétiens, athées ou laïcards, pro ou anti-Charlie.

Un jihadiste issu de l'immigration clandestine qui portait sur lui des papiers de la Croix-Rouge

Brahim Aouissaoui, le ressortissant tunisien auteur de l'attaque barbare, était un "migrant" en situation irrégulière. Il était arrivé début octobre en France après avoir gagné illégalement via les réseaux de passeurs l'île sicilienne de Lampedusa, fin septembre, puis Bari, dans les Pouilles, puis finalement Paris et Nice. Il venait de recevoir un avis d“exit slip”, par lequel il était supposé quitter l'Italie sous 7 jours et retourner en Tunisie. Et comme nombre de migrants illégaux qui profitent du laxisme judiciaire et de la dépénalisation de l'immigration illégale, Aouissaoui en a profité pour gagner tout aussi illégalement la France "maudite", selon l'expression du n° 5 de la revue de Daesh en français, Dar al Islam. Blessé durant l'assaut des policiers municipaux, Brahim va passer en garde à vue après avoir été hospitalisé en urgence. Comme trop de migrants illégaux, Brahim avait bénéficié de l'aide matérielle de réseaux associatifs pro-migrants progressistes ou catholiques, en l'occurrence la Croix rouge, qui accueille, aide les clandestins et leur fournit même des "kit" et mode d'emploi des failles juridiques et sécuritaires des pays "d'accueil".

Troisième attentat survenu à Nice depuis 2014

Toujours est-il que la ville de Garibaldi avait déjà fait face à deux attentats auparavant: le premier perpétré le 3 février 2015, qui visa et blessa deux militaires de l’opération Sentinelle devant un centre communautaire juif (double symbole), et le deuxième sur la promenade des anglais lors du 14 juillet 2016, qui fit 86 morts et dont le "maître-d ‘oeuvre" principal était déjà un Tunisien, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Le jihadiste avait foncé sur une foule pacifique venue assister à la fête du 14 juillet à l'aide d'un camion-bélier lancé sur la promenade des Anglais. Comme la plupart des autres terroristes qui frappent indistinctement toute sorte de cible, y compris des musulmans jugés d'office "apostats" (car acceptant les lois des "mécréants"), il prit pour cible une foule de civils à l'issue du feu d'artifice.


Et comme la plupart des terroristes qui recherchent la mort et en fait leur "salut" en finissant presque tous abattus par les forces de l'ordre, tel le tueur de Samuel Paty, le 16 octobre dernier, il finit abattu par la police et sont attentat fut revendiqué dès le 16 juillet par l'Etat Islamique. La ville de Nice est fortement touchée par l’islamisme sous différentes formes. Dans les années 2010-2015, elle est devenue l’une des principales bases françaises de départ pour le jihad en Syrie et en Irak. 150 jihadistes partis de Nice sont ainsi allés rejoindre le "pays de Sham", tant au sein du "Dawla" (l'Etat islamique), tantôt au sein d'Al-Qaida en Syrie (Al-Nosra/HTS), tantôt pour faire leur "Hijra" vers l'Etat islamique, alias "ad-Dawla". C'est par exemple de cette ville qu’est originaire le principal recruteur de djihadistes français Omar Diaby alias “Omsem”, d'ailleurs arrêté le 29 août dernier dans la ville de Harim, en Syrie. Cet ancien délinquant devenu "prêcheur, niçois d'origine sénégalaise, très charismatique, était à la tête de son propre camp en Syrie, tout en étant proche d'Al-Qaïda. Particularité rare: les jihadistes qu'il a recrutés sont allés tant vers l'État islamique qu'Al Qaïda, et d'autres ont même participé aux attentats du 13-Novembre 2015 à Paris. Auteur de vidéos de propagande, Omsen s'était autoproclamé "imam". En septembre 2016, les États-Unis l'avaient qualifié de "terroriste international".

D’autres attaques simultanées ailleurs en France

Ce même 29 octobre, plusieurs actions jihadistes ont été simultanément "inspirées", pas seulement par les littératures de Daesh ou Al-Qaïda, mais surtout, de façon plus diffuse, par la croissante rhétorique de "paranoïsation" des "coupeurs de langues" (Frères musulmans, Turquie d'Erdogan, Qatar et Pakistan en tête), qui jettent de l'huile sur le feu et fanatisent des musulmans à qui ils font croire que la France, l'Occident et les "mécréants" en général sont des "ennemis" diaboliques des Musulmans à blâmer et harceler. C'est ainsi qu'un homme a été interpellé tout près d’une église à Sartrouville après avoir voulu « faire comme à Nice”. Il a été arrêté non loin de l’église Saint-Martin par les policiers ce jeudi midi en possession d’un couteau. A Lyon, c'est un "réfugié" afghan qui, armé d'un couteau d'une trentaine de centimètres, a été interpellé, rue Victor Hugo, la même rue où fut perpétré un attentat à la bombe artisanale avait fait 13 blessés en mai 2019. L'individu, né en 1994 et connu des services de renseignements, était vêtu d'une djellaba et d'un treillis traditionnel. Son arrestation a semble-t-il permis d'éviter une nouvelle tragédie. A Djedda (Arabie Saoudite), c'est le Consulat général de France qui a également été l’objet ce matin d’une attaque au couteau ayant visé un vigile. En effet, les forces spéciales de sécurité diplomatique ont arrêté un citoyen de 40 ans après avoir attaqué un agent de sécurité au consulat Français à Djeddah avec un objet tranchant. Les jours du garde consulaire sont hors de danger.

Appels à la haine et menaces envers la France

Sur le Site internet du journal Mashahid TV, le communiqué d'appel jihadiste lancé le 25 octobre par "l’Agence Wikala aThabat", liée à Al-Qaida, et qui a "inspiré" le terroriste de Nice, Brahim, mérite d'être analysé, car il vise non pas des prêtres catho ou des partisans de Charlie Hebdo en particulier, mais n'importe quelle cible française, l'expression arabe utilisée ici étant: "a’mal tastahdif França” : "des actions ciblant la France". Le texte appelle donc de façon explicite à commettre des "actions" (au sens terroriste du terme) visant notre pays dans le cadre du « jihad individuel », dans le but double de "punir" tous les Français, jugés collectivement responsables et "bourreaux des musulmans", et de cibler des symboles caractéristiques de la France, de son identité honnie et de son histoire.


D'où les cibles catholiques: les islamistes savent parfaitement que les intellectuels et politiques français modernes, gagnés par la repentance pathologique, ont tendance à nier cette identité chrétienne, d'ailleurs combattue depuis les Lumières et la Révolution française puis mise de côté avec la République laïque anticléricale, et ils savent également très bien que les catholiques conciliaires (non intégristes) - dont le Pape François, grand partisan du "dialogue islamo-chrétien" - n'approuvent pas les caricatures de Mahomet et dénoncent l'islamophobie. Mais peu importe, cela démontre simplement que les Jihadistes ne frappent pas la France seulement parce qu'elle est laïque et "blasphématrice" mais pour ce qu'elle est en tant que pays non-musulman appelé à se "soumettre à l'islam" par l'effet de sidération et d'intimidation que produit la Terreur. D'ailleurs, dans le message de l'agence Thabat, comme dans les ouvrages d'Al-Suri ou Aboubaker Naji ou de l'ex-porte-parole de Daesh Al-Adnani et dans tant de "manuels" terroristes consultables dans le Dark Net, tous les modes opératoires possibles sont suggérés, dont les "armes blanches" ou "les voitures bélier contre la foule", afin que TOUS les mécréants aient peur et pas seulement les islamophobes. Leur jihad "démocratisé", conduit par des groupes ou individus "répondant à l'appel" pour gagner le Paradis des "martyrs" et faire avancer et connaître la cause du Jihad et du Califat, est en fait un message en lui-même: celui du "prosélytisme par la violence médiatique et mimétique".

Les "coupeurs de langues"

Au-delà des appels au meurtres explicites de mécréants par les "combattants du Jihad", ce qui est le "rôle" des Coupeurs de Têtes, il est bon de revenir sur le "travail" de préparation et de légitimation doctrinale mené bien en amont par les Islamistes plus "institutionnels", les "Coupeurs de Langues", ceux qui combattent eux-aussi les "mécréants islamophobes" mais de façon victimaire, détournée, au nom du "respect bafoué de la foi musulmane", de "l'antiracisme" dévoyé, qui fait passer pour tel la critique pourtant légale des religions. Ce travail des "Coupeurs de Langues" passe par des discours d'imams, des appels au boycott d'associations institutions religieuses officielles ou de personnalités politiques de premier plan. Il constitue un véritable processus de légitimation du jihadisme via la paranoïsation du musulman monté contre son "dominateur-bourreau" non-musulman diabolisé. Le lynchage islamique mondial de la France, des Français, du Président Macron, venu des quatre coins du monde islamique, y a grandement participé et a indirectement légitimé et encouragé "l'action" des "Coupeurs de Têtes".

Citons quelques exemples édifiants: -Depuis une Tchétchénie, qu'il tient d'une main de fer et où la Charià est appliquée, le président Ramzan Kadyrov, qui n'avait pas déploré la décapitation de Samuel Paty par un de ses ressortissants "réfugié" en France, a déclaré à propos du soutien d'Emmanuel Macron aux caricaturistes au nom de liberté d'expression: “Macron a dû faire cette déclaration, mais les conséquences d’une telle déclaration provoquent des réactions qui pourraient être très tragiques. Le Président français lui-même est maintenant comme un terroriste et en faveur des provocations, et il appelle secrètement les musulmans à commettre des crimes “ (Arabi sputnik).

On se souvient tout de même des propos de Kadyrov (que Poutine ne contrôle pas autant qu'il le dit), affirmant que l'assassin tchétchène de l'opposant libéral Boris Nemtsov (février 2015), accusé de "blasphème" pour avoir soutenu les caricatures de Mahomet, aurait agi pour "défendre la foi insultée des musulmans...

  -Du côté d"Ankara, il est clair que le néo-Erdogan a lui aussi tout fait pour galvaniser les obsédés de la chasse à "l'islamophobie", alimentant la stratégie de la "paranoïsation" en accusant la France, Macron et les Français de souche de "persécuter" les musulmans et "insulter l'islam": “Tout ce qu'on peut dire d'un chef d'Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c'est : allez d'abord faire des examens de santé mentale”, a-t-il lancé en violant les règles élémentaires de politesse et en créant ainsi une nouvelle crise diplomatique entre les deux pays.

-Les attaques contre la France "islamophobe" sont venues de nombreux autres places fortes du monde musulman: outre l'Université islamique d'Al-Azhar, plus autorité du sunnisme mondiale, qui a déploré l'attentat mais rendu les caricaturistes responsables d'avoir "insulté l'islam" puis préconisé l'interdiction des caricatures et en général du blasphème, le Qatar, le Koweit et le Pakistan ont relayé la campagne d'Erdogan et des Frères musulmans visant à boycotter les produits français.

-Depuis Bamako, capitale du Mali, Etat pourtant secouru par l'armée française en 2012 face aux séparatistes jihadistes du Nord, Mohamed Traoré, un vice-président du Haut Conseil Islamique du Mali, a affirmé que « La France et les Français ont dépassé les bornes. Ils ont touché à l'intouchable, notre prophète Mahomet. C'est impardonnable", menace à peine voilée dans la mesure où ce qui n'est pardonnable dans la Charià, dont le blasphème, y est clairement puni de mort. "Stop à la provocation. Sinon, il y aura pire», menaçait une banderole déployée dans la mosquée, pleine à craquer, où était notamment présent le très charismatique imam Mahmoud Dicko, ex-dirigeant du Haut Conseil et l'une des personnalités les plus influentes du Mali qui a contribué à faire renverser le gouvernement avant le dernier coup d'Etat militaire et qui ne cesse de fanatiser le peuple contre la France et les "mécréants".

-Malaisie: la palme des appels aux meurtres de Français et des attaques quasi officielles contre la France "mécréante" est venue de Malaisie, où l'ancien Premier ministre Mahathir Mohamad, grand artisan de l'ascension économique du pays et de sa réislamisation dans les années 1990-2000, a carrément écrit sur son compte twitter que “Les Musulmans ont le droit de tuer des millions de Français en représailles des massacres du passé”. De nombreux signalements ont été faits concernant le tweet, certes retiré depuis, mais le mal est fait, puisque en une heure à peine, il avait déjà été cité sur Twitter plus de 15 000 fois, pour le dénoncer ou pour acquiescer. Mahathir Mohamad a également expliqué que dans l’enseignement de l’Islam, "si vous manquez de respect à une religion, alors des gens en colère vont tuer. Les Français, au cours de leur histoire, ont tué des millions de gens. Beaucoup étaient des Musulmans ». De la part d'un chef d'Etat qui a été Premier ministre à deux reprises (de 1981 à 2003 et de 2018 à 2020), ces propos sont totalement inacceptables et irresponsables, mais nos belles âmes "antiracistes" sont bien plus enclines à dénoncer les "populistes" européens ou Trump - qui, eux, n'appellent pourtant à tuer personne - que les "Coupeurs de Langues" islamistes "officiels" qui préparent (en les légitimant moralement) les massacres consécutifs des Coupeurs de têtes". Mahatir poursuit en blâmant les Français dans leur ensemble: "Les Français devraient apprendre à respecter les sentiments des autres. Puisque vous blâmez tous les Musulmans et la religion Musulmane pour ce qu’une seule personne en colère à fait, les Musulmans ont le droit de punir les Français. Le boycott ne peut pas compenser toutes les fautes commises par la France toutes ces années (...). Tuer n’est pas un acte que j’approuve en tant que Musulman. Mais, alors que je crois en la liberté d’expression, je ne pense pas qu’elle signifie insulter les autres ».

Nice: terreau majeur de l'islamo-terrorisme tunisien en France.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les appels à la haine envers les "mécréants/apostats et les "blasphémateurs"  sont non seulement légion, mais la plupart du temps impunis sur le sol même de France, y compris au sein de mosquées reconnues "représentatives" par l'Etat et au sein d'associations culturelles légalement enregistrées qui détournent la loi 1901 au profit du cultuel, avec en prime des aides publiques. Exemple parmi tant d'autres: dix jours seulement avant le massacre perpétré par Brahim Aouissaoui dans la Basilique Notre Dame de-l’Assomption à Nice, Béchir Ben Hassen, un imam tunisien vivant légalement en France malgré son ultra-radicalisme avéré, son soutien au terrorisme et même des délits passés, a appelé dans une vidéo Facebook à "décapiter tous ceux qui offensent Mahomet", notamment "les Français" soutenant Charlie Hebdo et "insultant l'islam".


Comme tant d'autres prédicateurs étrangers ou naturalisés français qui prêchent la haine anti-française et donc "crachent dans la soupe", Béchir Ben Hassen est connu des services français et de ceux de son pays d'origine, qui l'a d'ailleurs interdit de prêche en Tunisie depuis 2015. En Tunisie, il martelait que la seule source de la loi et du pouvoir ne peut être que la Charià, rejetant "tout ce qui n'est pas islamique", à commencer par les sociétés laïques. Joachim Véliocas , chercheur du CEMO (Centre d'Étude sur le Moyen-Orient)*, qui a enquêté en profondeur dans les librairies islamiques et mosquées de Nice et des grandes capitales françaises, rapporte qu'il avait notamment émis une fatwa pour interdire les célébrations du Nouvel an, vues comme une "forme de rétablissement de la soumission à l'Occident". Rappelons par ailleurs, le tribunal de Grande instance de Créteil avait lancé, le 4 juin 2012, un mandat d'arrêt international contre lui dans le cadre d'un différend l'opposant à sa femme française restée à Villiers-sur-Marne, à qui il avait soustrait de façon illégale les enfants comme le prévoit la charià. Le 4 juin 2012, il fut ainsi arr