Impunité de l'islamo-gauchisme : la passivité des masses face aux minorités tyranniques
Si la mouvance islamo-gauchiste et néo-totalitaire, née au sein de la gauche pro-palestinienne et pro-Khomeyniste, est devenue hégémonique au point d'intimider ceux qui dénoncent l'islamisme, c'est en raison de la passivité des contribuables, responsables politiques et universitaires qui ont laissé agir impunément depuis des années ces minorités tyranniques, explique notre chroniqueur Alexandre del Valle.
« Je pense que l'islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et que l'université n'est pas imperméable », a déclaré la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal. En réalité, la convergence néo-totalitaire « rouge-verte » ou « islamo-gauchiste » au sein de l'Université est à la fois ancienne et logique : on se souvient des philosophes Foucault, Simone de Beauvoir ou Sartre, idoles de générations d'étudiants et de professeurs, qui saluèrent dans les colonnes du Monde l'avènement de Khomeiny comme une « divine surprise ». Michel Foucault, enthousiasmé par la révolution de l'ayatollah, se rendit en Iran début septembre 1978 pour soutenir les révolutionnaires islamistes réprimés par la police du Chah. Cette synthèse islamo-gauchiste, appelée d'ailleurs dans les camps palestiniens du Liban « alliance islamo-progressiste », incuba un peu avant cela dans le cadre du militantisme anti-sioniste en général et de la guerre d'Algérie en particulier. C'est dans ce contexte de « luttes convergentes » rouges-vertes, souvent déclinées en guérillas et terrorisme (anti-occidental, anti-israélien, anti-colonial), que nombre de gauchistes ont pris l'habitude de cautionner la violence dont ils avaient d'ailleurs exonéré l'URSS au nom d'un prolétariat dont les masses musulmanes immigrées constitueraient les nouvelles réserves... Dans les années 1990-2000, l'islamo-progressisme pro-arabe a tourné à l'islamo-gauchisme pro-islamiste et il est devenu une rhétorique de survictimisation-paranoïsation des musulmans visant à empêcher toute critique de l'islam et même de l'islamisme.
On peut mentionner parmi les figures de ce courant, qui a pénétré en profondeur les universités, le politologue Bruno Etienne (Sciences-Po Aix et Institut universitaire de France) grâce auquel Tariq Ramadan put soutenir sa thèse de doctorat sur son grand-père Hassan al-Banna, créateur des Frères musulmans, après qu'elle a été jugée irrecevable par l'université suisse. Nombre de disciples d'Etienne ont suivi cette voie, certes souvent avec moins de talent : ex-directeur de recherche au CNRS, François Burgat a défendu depuis des décennies les Frères musulmans et l'islamisme radical, présentés comme des conservateurs post-coloniaux qui ne deviendraient violents qu'en réaction aux « répressions » des laïcards autoritaires. Les accusations contre les islamistes participeraient, selon lui, de la « propagande islamophobe ». Franck Frégosi ou Jocelyne Césari, également issus du CNRS et...
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