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COP 27, droits de l’homme et lutte contre l’islamisme : où va l’Egypte d’Al-Sissi ?

Suite à une campagne médiatique lancée durant la COP 27 contre l'Egypte du maréchal al-Sissi, accusé par des ONG, le Parlement européen et les Frères musulmans d'avoir fait incarcérer des centaines d'opposants politique et de violer les droits de l'Homme, le député égyptien Abdelrahim Ali, par ailleurs écrivain islamologue, patron de presse, et président du Centre d'Etudes sur le Moyen Orient (CEMO), basé à Paris, apporte un autre son de cloche. L'entretien qu'il nous a accordé sur la COP 27, la démocratie en Egypte et l'Occident, qui serait historiquement "responsable des dommages climatiques" et aurait "relayé" la campagne contre son pays, lancée selon lui par les Frères musulmans, lesquels ont pignon sur rue en Grande-Bretagne, donne un point de vue égyptien "loyaliste", certes discutable comme tout avis, mais qui a été peu présenté ces derniers temps dans la presse occidentale. Il mérite par conséquent d'être exposé, quoi qu'on en pense.




Abdelrahim Ali estime, premièrement que les pays du Nord industrialisés, historiquement responsables de la pollution planétaire et de la "catastrophe climatique" qui s'annonce, doivent "réparer" les "dommages" qu'ils ont fait subir aux pays émergents aujourd'hui les plus impactés, un point de vue proche de celui des Nations unies. Il répond ensuite aux détracteurs de son pays qui serait accusé, selon lui, à tort, sous couvert de la défense (légitime) des "prisonniers politiques", de violer les règles de la démocratie et les droits de l'Homme.

Il affirme que les Frères musulmans ont tenté d'utiliser le contexte très médiatisé de la COP 27 pour lancer une nouvelle "révolution" subversive, et donc de "ternir l'image" de son pays, qui aurait pourtant fait ces dernières années des progrès en matière de droits humains et de démocratie pluraliste. Puis il reproche aux pays occidentaux, Grande-Bretagne en tête, d'avoir relayé la propagande anti-gouvernementale des Frères musulmans contre son pays alors que celui-ci doit lutter depuis des années non seulement contre l'islamisme politique des Frères musulmans, qui s'abrite souvent derrière les défenseurs des droits humains, mais aussi contre le terrorisme jihadiste, qui a fait des milliers de morts, tant dans le Sinaï que dans la capitale égyptienne. Il exprime enfin un certain pessimisme quant à la capacité des pays occidentaux à répondre au double défi de "réparer" leurs dommages climatiques historiques" et d'enrayer le réchauffement planétaire, dont l'Egypte et toute l'Afrique paient un tribut bien plus lourd que les pays industrialisés du Nord historiquement pollueurs. Une vision rejetée par les pays occidentaux durant la COP, mais qui permet de comprendre le point de vue de nombre pays du monde "multipolaire", et pas que "du Sud".. d'où le point de vue également "multipolariste" de Ali sur la guerre russo-ukrainienne.





 

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